ActualitéSéries Tv

On regarde ou pas ? Loot, sympathique comédie (AppleTV+)

Si ce n’est pas la comédie de l’année, Loot, une série de Apple TV+ est aussi sympathique et pétillante que son actrice, Maya  Rudolph. 

C’est quoi, Loot ? Épouse d’un milliardaire de la tech (Adam Scott), Molly Novak (Maya Rudolph) va de résidences de luxe en soirées mondaines,  quand elle ne se prélasse pas sur son yacht. Sa vie de rêve vole en éclats lorsqu’elle découvre que son mari la trompe avec son assistante de vingt ans de moins qu’elle. Un divorce plus tard, Molly est seule et déprimée même si, grâce aux 87 milliards de dollars qu’elle a obtenus, elle a plus d’argent qu’elle ne pourra jamais en dépenser. Par hasard, elle découvre qu’elle possède une fondation caritative : elle décide de s’impliquer personnellement et débarque dans les bureaux. Avec son jet privé, ses milliards et ses bourdes à répétition, Molly va bouleverser le quotidien de tous les employés de l’ONG, pour le meilleur ou pour le pire.

L’essentiel 

Et si votre mari vous quittait… en vous laissant 87 milliards de dollars en banque ? C’est l’idée de départ de Loot pognon » en Français) , comédie lancée cet été sur Apple TV+. Une série créée par Alan Yang ( Forever, Parks and Recreation) et Matt Hubbard (Superstore), qui se sont joyeusement inspirés du divorce de MacKenzie Scott et  du fondateur de Amazon, Jeff Bezos. 

Ici, c’est Molly qui divorce après avoir été trompée par son mari milliardaire. Elle se retrouve avec une maison luxueuse, des jets privés, des œuvres d’art et 87 milliards de dollars… mais seule, humiliée et déprimée, elle qui n’a jamais rien accompli et n’a jamais été autre chose que « la femme de… ».  Alors qu’elle touche le fond en enchaînant les scandales à la une des tabloïds, elle apprend par hasard qu’à part un yacht et un élevage de vigognes, elle possède aussi une fondation caritative venant en aides aux plus démunis. C’est peut-être l’occasion pour elle de trouver quelque chose à faire de sa vie et de son pognon. Au grand dam de Sofía (Michaela Rodriguez – Pose)  qui gère la fondation en question, et à la stupéfaction des employés Arthur (Ron Funches) et Howard (Nat Faxon), elle décide de s’impliquer dans l’ONG en  utilisant sa fortune, sa notoriété et son influence. Mais malgré ses bonnes intentions et l’aide de son assistant Nicholas (Joel Kim Booster), Molly multiplie les maladresses, persuadée que l’argent est la solution à tout. 

On aime

Loot est une petite série simple et efficace : elle offre tout ce qu’on attendait à la lecture du synopsis, mais aussi une petite touche de malice qui la rend sympathique et moins prévisible que ce que l’on peut penser. C’est une comédie qui joue sur deux registres : d’une part l’histoire de cette femme richissime qui décide de se consacrer à la philanthropie et découvre une réalité dont elle ne connaît rien, d’autre part une « workplace comedy » dans les bureaux d’une ONG. 

L’ensemble fonctionne bien, avec un enchaînement de dialogues enlevés et de situations pleines d’humour – sans en faire trop, le ton léger suscitant des sourires plus que des éclats de rire. Le principal ressort comique repose sur le décalage entre les situations quotidiennes au sein de l’ONG et les agissements de Molly, déconnectée de la réalité parce qu’elle croit que tout le monde vit comme elle en a l’habitude. Rien de plus normal pour elle que d’envoyer une limousine à chaque employé pour le conduire au bureau, d’offrir son jet privé à Gary pour qu’il aille chercher sa fille à l’école, d’emmener tout le monde dans un spa 5 étoiles pour une réunion de travail. 

Progressivement, il y a aussi quelque chose de touchant, de sensible dans Loot. A travers le parcours de Molly (Maya Rudolph est délicieusement attachante), une femme en pleine reconstruction qui se remet en question et qui cherche sincèrement à bien faire, mais aussi chez les autres personnages à mesure qu’ils sont étoffés (Gary par exemple). 

On aime moins

Pas grand-chose. Peut-être quelques gags moins drôles que les autres, ou du moins qui s’intègrent moins bien à l’ensemble (on pense à la séquence où Molly doit enregistrer un podcast tout en goûtant des ailes de poulet de la moins à la plus épicée…) 

Le principal défaut de la série, c’est sans doute son premier épisode : comme souvent dans ce genre de comédie, il est en-deçà du reste. Loot pose la situation de départ, se consacre d’abord exclusivement au personnage de Molly en se contentant d’esquisser rapidement les autres protagonistes. Il faut attendre un peu – disons, le troisième épisode – pour que la série trouve son ton et son rythme en donnant plus d’épaisseur aux seconds rôles, plus de complexité à Molly et en mettant tout ce petit monde dans des situations insolites, drôles et / ou touchantes. 

On regarde si… On a envie d’une petite comédie légère et sans prétention, amusante et bon enfant avec un  côté feel good. On a 87 milliards de dollars sur son compte et on se demande quoi en faire. 

On ne regarde pas si… on aime les comédies qui nous font rire aux éclats jusqu’à en tomber du canapé ; on aime l’humour acide et grinçant ; on s’appelle Jeff Bezos ou on est l’ex-femme de Jeff Bezos (parce que là, ça pique un peu…)

Loot. 
10 épisodes de 25′ environ.
Disponible sur Apple TV+. 

About author

Traductrice et chroniqueuse, fille spirituelle de Tony Soprano et de Gemma Teller, Fanny Lombard Allegra a développé une addiction quasi-pathologique aux séries. Maîtrisant le maniement du glaive (grâce à Rome), capable de diagnostiquer un lupus (merci Dr House) et de combattre toutes les créatures surnaturelles (vive les frères Winchester), elle n'a toujours rien compris à la fin de Lost et souffre d'un syndrome de stress post-Breaking Bad
Related posts
ActualitéSéries Tv

On a vu pour vous ... Mortelle raclette, l'événement de Noel de Canal+

À la uneSéries Tv

Est ce que l'on verra en France "High Potential", le remake américain de HPI ?

ActualitéSéries Tv

On a vu pour vous... 1992 – 1993 - 1994, trilogie italienne

ActualitéEquitation

5 films cultes à voir pour les amoureux des chevaux

Retrouvez VL. sur les réseaux sociaux