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On revu pour vous … le premier épisode de Santa Barbara (1984)

C’est le 14 octobre 1985, un an après les Etats-Unis, que TF1 lance Santa Barbara, le premier soap de journée de la télévision française.

Santa Barbara : pionnier du genre en France

Si ce sont les soaps de daytime qui ont lancé le genre aux Etats-Unis, ce sont leurs déclinaisons en prime (Dallas, Dynastie) qui nous initie à ce genre majeur (même si TF1 diffusa en 1974 le soap hybride, Peyton Place). Après avoir tremblé suite à l’épisode « Qui a tué JR ? » dans Dallas, la chaîne décide une nouvelle fois de secouer son public en proposant un feuilleton au quotidien, capable par la même de relancer son access. La série sera proposée juste avant son gros jeu, La Roue de la fortune, également grosse nouveauté de la chaîne. Le choix se porte sur Santa Barbara, lancé un an plus tôt sur NBC. La différence notable que le public français ignore est que la série dure 45 minutes par épisode contre 26 en France (on découvre un demi épisode chaque soir, l’intrigue dure donc plus longtemps).

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L’intrigue commence en 1979, alors qu’une soirée est donnée en son honneur, Channing Capwell Jr est assassiné dans le bureau de son père de plusieurs coups de révolver. Joe Perkins, fiancé de Kelly (la sœur de la victime) est accusé du meurtre et condamné à la prison. On le retrouve 5 ans plus tard, quand il sort de prison (pour vice de forme). Sa fiancé a refait sa vie avec Peter Flint qu’elle va épouser dans ce premier épisode. Mason et son père Channing veulent faire tout ce qu’ils peuvent pour que les anciens amoureux ne se retrouvent pas (Joe est même victime d’une tentative de meurtre).

C’et épisode est aussi l’occasion aussi de découvrir les deux familles qui se font face : les Capwell et les Lockridge.

Un premier épisode qui tranche avec les autres soaps

On ne le sait pas quand on découvre la série en France, mais elle est bien plus « moderne » que les autres séries du genre. Les créateurs de la série ont décidé de beaucoup plus jouer sur les décors extérieurs (ici la prison de St Quentin par exemple), de ne pas avoir recours à un enchaînement de décors en studio et tournés en vidéo.

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De son côté, l’intrigue est plutôt enlevée, rythmée par de nombreux événements. On ne s’arrête pas longtemps sur l’année 79 (qui lance pourtant l’action) pour revenir très vite « de nos jours ». Dans ce premier épisode, on découvre aussi un grand nombre de personnages qui marqueront la série. Et même si l’action est plutôt centrée sur la sortie de prison de Joe, on ne renonce pas non plus au reste du casting. Le spectateur attentif peut même s’amuser à voir l’évolution des personnages d’une période à l’autre (sans que les autres n’insistent trop dessus). Un des exemple concerne Santana, domestique des Capwell en 1979, et fiancée de Mason en 1984.

L’autre personnage important que l’on découvre ici mais qu’on verra beaucoup dans la suite : Peter Flint, le fiancé de Kelly (appelé à devenir un serial killer, « le tueur aux œillets » suite à une blessure à la tête). Il était aussi le meilleur ami de Channing Capwell Jr. Un seul personnage n’est pas encore présent mais sera aussi central : Dominic, l’indic qui va aider Joe à se réhabiliter. Il arrivera à l’épisode 4 de la série. Par la suite, on découvrira que sous le masque se cache Sophia, présumée morte et mère des enfants Capwell.

Ce premier épisode est un bon premier épisode de soap. Il instaure une intrigue qui emmènera la série toute la première année (on ne connaîtra l’identité de l’assassin que lors de l’épisode 216). Avec un meurtre pour ouvrir la série, on découvre au fur et à mesure les personnages via leur mobile.

Un enquête au long terme

Dans cet épisode d’ouverture, le meurtre de Channing n’est évoqué que par le prisme de la libération de Joe. Les mobiles ne seront évoqués que plus tard. Outre les personnages, la série montre à quel point elle est différente des autres soaps : une scène d’action dans un bus, un survol en hélico, …
En France, les années 80 étant la décennie où l’on a vite fustigé la fiction américaine, on n’aura pas conscience de ces différences et Santa Barbara en fera les frais de manière injuste. En ne diffusant qu’un demi épisode chaque soir, la chaine a donné l’impression que les intrigues s’étiraient à l’infini alors qu’elle était en fait bien plus rythmée. Malgré ses critiques, Santa Barbara va devenir un vrai phénomène de société en France auprès du public, avant une baisse d’audience qui entrainera son départ de l’access.

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Rédacteur en chef du pôle séries, animateur de La loi des séries et spécialiste de la fiction française
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