En ce début d’année 2019, c’est le site le plus craint des adolescents qui fait sa rentrée : Parcoursup.
Cette plateforme d’orientation en est à sa deuxième année, et elle doit déjà faire oublier la première. En effet, le site a été crée dans le but de faire oublier les défauts d’APB et son tirage au sort mais, durant cet été, beaucoup d’étudiants attendaient d’avoir une réponse pour leur avenir sur la plateforme, certains même jusqu’à début septembre. Une source de stress immense pour tous les élèves de terminale. Pour cette nouvelle édition, il y avait donc beaucoup de changements à apporter.
Quelles sont les critiques et interrogations autour de Parcoursup?
En effet, pour savoir comment améliorer le site il vaut mieux jeter un œil aux critiques de l’année passée, et des critiques Parcoursup n’en manque pas.
Plusieurs problèmes sont soulevés par les opposants au site et les analystes :
– L’absence de hiérarchisation des vœux.
– Les discriminations de certaines formations pour les lycéens venant de lycées moins prestigieux.
– Le secret autour des critères de sélection de certaines filières.
– La nécessité de se connecter tous les jours ou presque.
– Le manque de repères pour savoir si l’école aura une place.
– La difficulté pour être pris dans une autre académie que celle de la résidence familiale.
Voici les réponses et principaux changements que l’on peut trouver dans Parcoursup 2.0.
Un nouveau calendrier
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— Parcoursup (@parcoursup_info) 23 novembre 2018
L’année dernière avait apporté son lot de déception, surtout par rapport aux dates où certaines réponses parvenaient aux bacheliers. L’organisation autour d’une acceptation est souvent un problème lorsque l’université est loin du domicile familial. Pour permettre aux étudiants et à leur famille de mieux appréhender la rentrer, le gouvernement a dévoilé un nouveau calendrier, moins étalé sur les vacances d’été pour laisser un temps plus long entre l’acceptation et la rentrée. Cette année, l’arrivée des premières réponses des établissements aura lieu une semaine plus tôt que l’année passée, le 15 mai. De plus, la phase principale se clôture le 19 Juillet, ainsi les utilisateurs sans réponse devront se pencher vers la phase complémentaire. En comparaison, pour la session 2018, la phase principale n’avait pas de fin, seuls les étudiants n’ayant reçu que des réponses négatives étaient orientés vers la phase complémentaire.
Un temps de réflexion plus court
Les étudiants auront moins de temps pour répondre aux réponses des universités à leur égard, même si cela semble augmenter leur stress, cela est avant tout fait pour permettre à tout un chacun d’avoir une réponse le plus tôt possible en libérant les places des lycéens acceptés. Le délai de réflexion passe donc de 7 jours à 5, mais seulement jusqu’au 20 mai à partir de quoi, le délai passera à 3 jours. Cela est un gros changement, l’année précédente, les lycéens avaient eu droit à une semaine de réflexion jusqu’au 26 juin.
Plus de possibilité pour la mobilité inter-académique
Frédérique Vidal en a parlé plusieurs fois depuis le mois de septembre, cette année la mobilité sera augmenter. Toujours pour une minorité de lycéens, et toujours sur dossier. Néanmoins on peut noter que les académies franciliennes, de Créteil, Versailles et Paris, laisseront les lycéens faire leur choix sans restriction dans les autres académies d’Île de France.
Suite aux travaux du sénateur @L_Lafon et sur décision de @VidalFrederique , les candidats résidant en IDF (@AcCreteil @Academie_Paris @acversailles ) dépendent désormais d’un seul secteur géographique, une mesure d’égalité pour les candidats franciliens! https://t.co/QJY04XiESh pic.twitter.com/S7TQENCbmj
— Parcoursup (@parcoursup_info) 16 janvier 2019
Les données de l’année précédente disponibles
Par rapport à ceux de 2018, les bacheliers de 2019 auront l’avantage de savoir le nombre de candidats acceptés par la formation à laquelle ils aspirent. Ainsi, selon sa place dans la file d’attente, un étudiant saura si il doit, ou non, se faire du soucis.
Beaucoup d’interrogations sans réponse
Lors de la phase d’acceptation 2018, Parcoursup avait fait débat de part la discrimination qu’avait subi les lycéens étudiant dans des lycées de banlieue au profit de ceux des lycées prestigieux de Paris ou d’autres grandes villes. Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, avait notamment demandé plus de transparence de la part de Parcoursup. Connaître les critères de sélection de chaque université permettrait de savoir si certaines formations font de la discrimination envers certains types de lycéen. Le gouvernement a déclaré avoir « pris acte » après les propos de Jacques Toulon mais sans être plus évasif.
De plus, Parcoursup interroge de part la non-hiérarchisation des vœux. Les étudiants, étant obligés de renseigner 10 vœux, se retrouvaient très souvent avec des réponses positives de la part de filière « de secours ». La hiérarchisation d’APB permettait néanmoins à chacun d’obtenir la filière la plus côté par l’étudiant et libérait les places de celles inférieures. Cependant pas de modifications prévues à ce niveau.
Néanmoins, aucun changement par rapport au plus gros problème de la plateforme: le stress de la consultation quotidienne. En témoignent tous les articles sortis à ce sujet en juin et juillet dernier: le stress est le principal soucis du site. Les visites quotidiennes et la non-progression dans la file d’attente peuvent détruire le moral de beaucoup d’étudiants et de leur famille. Le gouvernement espère sûrement que la réduction des délais de réflexion permettra à la plateforme de placer plus d’étudiants plus rapidement. Affaire à suivre à l’Été 2018.