Invitée sur RTL, la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, s’exprime sur Parcoursup et les dégâts liés aux manifestations étudiantes.
La plateforme Parcoursup est sujette à de nombreuses critiques. Supposée résoudre les problèmes de l’ancien système APB, plus de 66.000 candidats sont actuellement sans réponse. La ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a tenu à répondre aux interrogations que soulève Parcoursup. La représentante de l’Etat tient tout d’abord à distinguer les différents profils parmi cette masse informe de 66.000 candidats. Parmi eux, elle oppose les jeunes en « recherche active » à ceux considéré comme « inactifs« , respectivement 16.000 et 50.000 individus. « Sur ce chiffre de 66 000 jeunes, il y a 16 000 jeunes (dont 9 000 bacheliers) qui sont en recherche active et 50 000 que nous cherchons à contacter et qui, pour le moment, ne répondent pas à nos sollicitations, et que l’on considère donc comme inactifs ».
Pour sa première édition, Parcoursup a comptabilisé 812.570 candidats inscrits et demandeurs de formations. Le 13 août, 591.416 avaient reçu une réponse positive à leur souhait tandis que 154 980 avaient quitté la plate-forme. Actuellement, le tableau de bord du ministère indique que 16.168 élèves sont toujours à la recherche d’une offre d’études supérieures pour la rentrée prochaine. À ces individus, inquiets et soucieux de leur avenir, Frédérique Vidal s’est adressée en affirmant : « Tout le monde aura une proposition à la rentrée, c’est un engagement ».
Une « fausse » situation de blocage
100.000 étudiants ont déjà été acceptés dans un de leurs voeux mais attendent qu’une meilleure place se débloque. Pour la ministre de l’enseignement supérieur, le manque de places en université n’est pas le résultat de jeunes qui s’offriraient le bénéfice du doute. « Je pense qu’il ne faut pas culpabiliser ces lycéens qui prennent le temps de faire un choix important pour eux. Il faut bien comprendre qu’ils n’occupent la place de personne d’autre, ils ont simplement une proposition, que dans leur très grande majorité ils accepteront. C’est important pour eux de voir s’ils n’ont pas d’autre proposition d’ici la fin du mois d’août« , déclare-t-elle.
Un bilan à la rentrée
Interrogée sur les réultats de la nouvelle plateforme de recrutement en études supérieures, Frédérique Vidal a annoncé recevoir les recteurs à la fin du mois d’août pour faire un bilan sur la situation. « Je reçois les recteurs le 22 août pour faire déjà un point intermédiaire, les présidents d’université à la fin du mois d’août. Il faudra probablement qu’on indique mieux les choses en terme d’attente. Il faudra peut-être qu’on travaille sur les délais de réponse. Mais c’est un bilan qui ne pourra être fait que lorsque chacun aura eu une proposition et que nous saurons exactement comment se déroule la rentrée« .
Les indécis ont quelque chose à se mettre sous la dent, tandis que les non-convaincus attendent le bilan de septembre.
7 millions d’euros de dégâts
Suite aux occupations des universités pendant les manifestations étudiantes, le bilan des dégâts s’est élevé à 7 millions d’euros. « Je me suis engagée auprès des présidents d’université de manière que les bâtiments puissent être remis en état pour que la rentrée se déroule bien« , assure la ministre. Elle souhaite faire le distinguo entre « quelques dizaines d’extrêmistes » qui se sont livrés à la violence et les étudiants qui souhaitaient seulement faire entendre leur voix auprès du gouvernement.