Ces pages ont une valeur historique et théologie inestimable. Il s’agit de fragments d’un des plus vieux exemplaires du Coran. Les tests au carbone 14 effectués par des chercheurs anglais ont révélé que ces pages avaient été écrites au plus tard 13 ans seulement après la mort supposée du prophète Mahomet.
Un trésor qui se cachait dans une bibliothèque universitaire
Après la découverte d’un texte hébraïque vieux de 1 500 ans, il semblerait que deux pages d’un des plus vieux exemplaires du Coran aient été retrouvées dans la bibliothèque de Birmingham au Royaume-Uni par une doctorante. Elles correspondent aux sourates 18 et 20 du livre sacré. Elles avaient été classées par erreur dans une autre version du courant bien moins ancienne.
Il s’agit de deux parchemins en peaux de chèvre passés relativement inaperçus pendant près d’un siècle. Ils faisaient partie d’un lot de livres et documents du Moyen-Orient remis à l’université de Birmingham dans les années 20. Ces manuscrits très bien conservés ont intrigué une chercheuse qui a souhaité les dater précisément.
World’s oldest Koran found in a Birmingham library http://t.co/SSv6j4Aq8l pic.twitter.com/umb7ZRe3MO
— The Independent (@Independent) 22 Juillet 2015
L’université de Birmingham a donc entre les mains des fragments de ce qui pourrait être le plus vieux Coran. Il s’agit en tout cas assurément d’une des plus anciennes copies du livre saint de l’islam. Le texte définitif du Coran aurait été rédigé sous Othman, le troisième calife, vers 650.
Une découverte capitale selon les experts
La personne qui aurait écrit le manuscrit aurait probablement rencontré Mahomet ou l’aurait entendu prêcher. Elle aurait même pu l’avoir connu personnellement. « C’est un trésor qui a une signification mondiale pour le patrimoine musulman et pour l’étude de l’islam. C’est aussi une grande fierté pour la communauté locale » assure une chercheuse anglaise.
Les analyses ont été menées par une équipe de recherche de l’université d’Oxford. Avec une fiabilité estimée à 95%, les chercheurs affirment que ces pages auraient vu le jour entre 568 et 645 après J.-C, au moment même de la fondation de l’islam.
Parfaitement lisibles et écrits en Nin jazzy, style calligraphique ancien, les textes devraient être exposés au public. Une décision saluée par la communauté musulmane de Birmingham.
crédit image de couverture: Wael Hamdan/Getty Images