Connaissez-vous les techniques de négociations des plus grandes fortunes mondiales ? Apparemment, il suffit de faire un « caca nerveux », comme en témoigne l’attitude d’Elon Musk.
L’achat de Twitter ne se passe pas comme le souhaite la première fortune mondiale. Elon Musk a même annoncé la suspension de la vente la semaine dernière. La cause : il accuse les dirigeants de Twitter de ne pas lui donner des informations exactes sur les utilisateurs de ce réseau social. Pour se venger, il multiplie les tweets se moquant d’eux.
20 à 50% de faux comptes sur Twitter ?
Depuis quelques jours, Elon Musk a une obsession : le nombre de faux compte sur Twitter, qui pourraient remettre en cause sa proposition d’achat. Depuis 2013, les chiffres officiels de Twitter recensent uniquement 5% de faux comptes sur la plateforme. Pourtant lundi 16 mai, lors d’une conférence, il disait estimer le nombre de faux comptes à 20%. Et ce 17 mai, le créateur de Space X a confirmé un tweet parlant de plus de 50% de faux comptes.
La veille, Parag Agrawal, le directeur général de Twitter, avait publié 13 tweets justifiant pourquoi le réseau social parlait de 5% de spams. Il y expliquait la méthodologie permettant de trouver ce chiffre, appuyant sur le fait qu’il lui semblait impossible de faire des estimations sans avoir accès aux données internes de Twitter.
Ce à quoi Elon Musk a éloquemment répondu avec un émoji crotte.
Mais pourquoi les faux comptes ont-ils une telle importance ? Les spams dégradent tout d’abord l’expérience des utilisateurs. Mais surtout, ils gonflent les chiffres du nombre d’utilisateurs de Twitter. Moins d’utilisateurs, cela réduirait l’influence du futur PDG mais aussi minimiserait ses profits financiers puisque les publicités seraient moins vues.
Le deal remis en cause ?
Cette communication élaborée en dit long sur la puissance d’Elon Musk dans cette vente. C’est lui qui a le contrôle et il le sait. Il peut donc tout se permettre. Mais selon les termes du projet de rachat, le PDG de Tesla n’a pas le droit de dénigrer les salariés de l’entreprise.
Pour lui, les spams sur Twitter pourraient justifier une baisse du prix d’achat de 8%. Alors qu’il s’était engagé à verser 44 milliards de dollars pour le réseau fin avril, il en propose maintenant 37,39.
Mais une autre cause pourrait se cacher derrière l’affaire des faux comptes. Le rachat de Twitter pèse sur son entreprise de voitures intelligentes, Tesla. Selon BFM, Elon Musk est en effet contraint de gager une part importante des actions de l’entreprises pour pouvoir financer l’opération. Or, les actions de Tesla ont perdu 30% de leur valeur depuis l’annonce du futur achat de son PDG.