Vendredi 10 juin, deux cabinets défendant Google ont annoncé que le géant américain avait accepté de payer 118 millions de dollars pour une affaire commencée en 2017. Explications de l’affaire.
En 2017, devant un tribunal de San Francisco, des anciennes employées de Google déposent une plainte contre Google. Elles estiment que le géant américain paye moins les femmes que les hommes à postes équivalents. Ces femmes accusent aussi Google de les assigner à des échelons inférieurs à expériences et qualifications équivalentes. Les deux parties se sont finalement entendues et un accord à été trouvé ce 10 juin. Afin « d’éviter les coûts de la poursuite d’une procédure », Google a accepté de verser 118 millions de dollars aux plaignantes. Cependant, le groupe continue de nier « toutes les allégations de la plainte et maintient que [Google] s’est pleinement conformé à toutes les lois, règles et réglementations », comme il est inscrit dans le texte de l’accord.
Google et les tribunaux, pas une première
En 2021, déjà accusé de discriminations envers des femmes et des Asiatiques, Google avait payé 3,8 millions de dollars au ministère du travail américain. Cet argent a servi à indemniser plus de 5000 personnes, essentiellement des femmes.
En 2017, Google avait été condamné à une amende de 2,4 milliards d’euros pour des pratiques anticoncurrentielles. Le géant américain était accusé de favoriser Google Shopping. La sanction a été confirmée par la justice européenne le 10 novembre 2021. Ce n’est pas la première amende pour pratique anticoncurrentielle infligée à Google. En mars 2019, la Commission européenne l’avait condamné pour sa régie publicitaire AdSense.
En juillet 2018, Google s’était déjà vu infligé une amende de 4,3 milliards d’euros. Le groupe était accusé d’asseoir la suprématie de son moteur de recherche Chrome dans son système d’exploitation Android pour téléphone mobile.