Moins de trois mois avant le premier tour des élections présidentielles, VL revient sur les différentes propositions des candidats à l’élection présidentielle. Après celui de Yannick Jadot, nous nous intéressons au programme de Valérie Pécresse, victorieuse lors des élections de la primaire des Républicains face à Eric Ciotti.
Economie
L’une des grandes promesses économiques de Valérie Pécresse est la hausse du pouvoir d’achat. La candidate LR souhaite, si elle est élue, augmenter de 10 % les salaires des personnes touchant 2,2 SMIC ou moins. Une mesure permise grâce à une implication de l’État mais aussi par la contribution des entreprises.
De plus, Valérie Pécresse souhaite privatiser une grande partie des entreprises nationales durant ce quinquennat, permettant ainsi de générer 15 milliards d’euros au minimum selon elle.
Pour les entreprises, Valérie Pécresse veut leur permettre de se développer plus aisément en allégeant certaines normes exercées sur elles. De plus l’investissement dans les petites entreprises pourra être rendu plus facile grâce à une défiscalisation jusqu’à 20 000 euros.
D’autres mesures sont prévues par la candidate qui souhaite réduire les dépenses de l’État de 76 milliards d’euros durant ce quinquennat car elle juge qu’Emmanuel Macron a « cramé la caisse »
Nucléaire
Si Yannick Judot a affiché sa volonté de sortir de l’énergie nucléaire d’ici une vingtaine d’années, Valérie Pécresse souhaite complètement l’inverse. En effet, cette dernière voudrait même développer cette branche avec l’ouverture de six nouveaux réacteurs nucléaires de troisième générations, dits EPR. Ceci devrait s’accompagner d’un développement des sources d’énergies renouvelables afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
Sécurité
Il y a une quinzaine de jours, Valérie Pécresse déclarait vouloir « ressortir le Kärcher de la cave ». Une phrase qui fait écho aux propos que Nicolas Sarkozy avait tenu en 2005. Cette phrase n’est pas anodine car la candidate LR souhaite « reconquérir les cités » qu’elle nomme comme des « zones de reconquêtes républicaines ». Elle déclare alors vouloir mettre en place des « brigades coup de poing » afin de régler les problèmes dans les quartiers, qu’il s’agisse de violences ou de trafics de drogues.
Elle souhaite donc la mise en place de courtes peines de prisons, qui seront assurées par la création de 20 000 nouvelles places dans celles-ci : « Nous allons promettre de réaliser 20.000 places de prison supplémentaires et nous les ferons. Mais elles ne sortiront pas de terre dès l’été. On est en crise d’autorité, on vit une impunité permanente des délinquants. Eh bien, on va ouvrir des centres de détention provisoire dans des bâtiments désaffectés »
Immigration
C’est aussi l’un des grands sujets qu’aborde Valérie Pécresse qui souhaite freiner l’immigration.
En visite dans un camp de réfugiés situé sur l’île de Samos, en Grèce, la candidate a exprimé son souhait de prendre exemple sur ce genre de camp, qui, selon elle, sont un exemple d’« humanité » mais aussi de « fermeté ». Si ce type de camp est au goût de Valérie Pécresse, ce n’est pas forcément le cas des Organisations Non Gouvernementales qui dénoncent un manque de liberté de mouvement. Si le camp n’a rien à voir avec un bidonville de par ses équipement (chambres dans des containers, cantines, Wifi, écoles etc.), les déplacements des réfugiés sont surveillés grâce à une entrée par reconnaissance digitale, limitant ainsi les déplacements entre 8 heures et 20 heures. Valérie Pécresse a déclaré qu’ « il n’y a pas de grande puissance sans respect de la frontière », énonçant clairement ses ambitions.
Situation des femmes
Face à Jean-Jacques Bourdin, accusé d’agression sexuelle par une journaliste avec qui il a déjà travaillé, Valérie Pécresse a souhaité revenir sur le sujet des violences faites au femmes. Alors qu’elle hésitait à venir en raison de ses accusations, elle a d’abord tenu à rappeler qu’elle respectait la présomption d’innocence dont bénéficiait Jean-Jacques Bourdin avant de déclarer : « Si ces accusations sont avérées, elles sont graves et elles doivent être condamnées ».
Par la suite, elle a voulu montrer sa présence auprès du combat des femmes victimes d’agressions physiques ou sexuelles : « Trop longtemps, la société a regardé ailleurs, a fermé les yeux, a cherché à minimiser. Trop de femmes ont eu peur pendant longtemps de porter plainte. Et, présidente de tous les Français, je ne laisserai plus aucune femme avoir peur de porter plainte. La loi du silence, c’est fini »