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Présidentielles 2024 : ces deux minutes où a essayé de tuer Trump

Donald Trump s’apprête à être investi officiellement comme candidat à la présidentielle par le parti républicain à partir d’aujourd’hui. Un moment très important qui intervient dans un contexte délicat. La veille, Trump a été victime d’une tentative d’assassinat.

Lors d’un meeting en Pennsylvanie, l’ancien président américain a été la cible d’une tentative d’attentat, le samedi 13 juillet. Le tir a fait un mort et deux blessés. Légèrement blessé à l’oreille droite, Trump a appelé les Américains à s’unir. « A cet instant, il est plus important que jamais que nous nous tenions unis », a déclaré l’ex-président. Cet événement a eu lieu avant la convention républicaine qui commence aujourd’hui.

Que s’est-il passé au meeting de Trump ?

Sur les coups de 18 heures, Donald Trump échappe de peu à la mort. Alors qu’il animait un meeting en vue des présidentielles américaines de 2024, quatre coups de feu retentissent. Donald Trump porte la main à son oreille droite, sous les cris de « A terre ! », avant un cinquième puis un sixième tir. L’ancien président disparaît derrière son pupitre, en même temps que des membres des services secrets se précipitent autour de lui.

De nouveaux coups de feu retentissent, des membres du public se jettent à terre et d’autres agents se précipitent sur la scène. Dix-sept secondes après les premiers tirs, un dernier retentit. Le visage ensanglanté, le candidat lève le poing vers la foule, qui lui répond par des acclamations. Deux minutes à peine après le début de la fusillade, il est escorté hors de scène.

S’il n’est pas mort, l’ancien président des Etats-Unis a bien été effleuré par une balle. « J’ai été touché par une balle qui a transpercé le haut de mon oreille droite », a écrit Donald Trump dans la soirée sur son réseau Truth Social. « J’ai tout de suite su que quelque chose n’allait pas car j’ai entendu un sifflement, des coups de feu, et j’ai immédiatement senti la balle déchirer la peau », a-t-il détaillé.

Quelques heures plus tard, il a été vu descendre sans aide de son avion, selon une vidéo postée sur les réseaux sociaux par sa directrice adjointe de communication. Son équipe de campagne a confirmé samedi soir que l’ex-président avait l’intention de se rendre à la convention républicaine après avoir subi un examen médical à l’hôpital à titre de précaution.

Qui a tiré sur Donal Trump ?

Le tireur présumé, a été identifié par le FBI comme étant Thomas Matthew Crooks. Cet homme âgé de 20 ans, de Bethel Park, Pennsylvanie, a été abattu, dans les secondes après les tirs.

L’identité du tireur a été révélée par le FBI, après une confirmation ADN. Il aurait des affinités avec les idées républicaines. Des médias américains ont indiqué peu après que l’homme était enregistré dans les fichiers électoraux de Pennsylvanie comme électeur du parti républicain. Selon une commission électorale citée par CNN, le jeune homme aurait effectué en 2021 un don de 15$ en faveur d’une association politique proche des idées du parti démocrate, le Progressive Turnout Project.

Lors d’une conférence de presse samedi soir, le FBI a confirmé que les tirs constituaient une « tentative d’assassinat ». Les services secrets américains ont déclaré dans un communiqué que le tireur présumé avait « tiré plusieurs coups de feu en direction de la scène depuis une position élevée située à l’extérieur du rassemblement » avant d’être « neutralisé » par les agents. Des images montrent le corps de l’assaillant, gisant sur le toit incliné d’un bâtiment bas d’où il a tiré. Selon les médias américains, le tireur était armé d’un fusil semi-automatique AR15. Ses motivations restent inconnues à ce jour.

Un manque de rigueur chez les services secrets ?

La fusillade a crée l’effroi et on s’interroge à présent sur l’efficacité des services secrets, en charge de la protection des présidents. Y-a-t-il eu une défaillance au sein des services secrets ?

Un témoin, interrogé par la BBC, affirme avoir prévenu les services de sécurité qu’il avait vu un homme équipé d’un fusil ramper sur un toit. « Nous avons remarqué l’homme qui rampait comme un ours sur le toit du bâtiment à côté de nous, à environ 15 mètres de nous », raconte-t-il au journaliste. Avant de mimer son intervention auprès de la police : « Les gars, il y a un type sur le toit avec un fusil ». « La police disait : Hein, quoi ? Comme s’ils ne savaient pas ce qui se passait. »

Toujours selon ce témoin, « personne ne bouge » jusqu’au moment des tirs. Il précise que l’inclinaison du toit peut avoir empêché les services secrets d’apercevoir l’homme. Mais alors « pourquoi n’y a-t-il pas de membres des services secrets sur tous les toits ? », a-t-il questionné, avant d’ajouter : « Ce n’est pas un grand endroit. ». Une enquête a été ouverte.

Des réactions dans le monde entier

Les réactions n’ont pas tardé à retentir dans le monde entier. L’adversaire principal de Trump, Joe Biden, a condamné l’attaque. “Il n’y a pas de place pour ce genre de violence en Amérique”, a déclaré le démocrate dans un communiqué publié par la Maison Blanche. “Nous devons nous unir en tant que nation pour les condamner.” Il s’est dit reconnaissant d’apprendre que Trump était en sécurité et se portait bien. “Je prie pour lui et sa famille et pour tous ceux qui ont assisté au meeting en attendant plus d’informations.”

Depuis la France, Emmanuel Macron a lui aussi exprimé son indignation sur Twitter.

Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a fermement condamné cette attaque. Elle doit être “résolument rejetée par tous les partisans de la démocratie et du dialogue politique”, a déclaré Lula sur X. “Ce que nous avons vu aujourd’hui est inacceptable.”

Donald Trump appelle quant à lui à l’apaisement. Il est arrivé dans le Wisconsin pour participer à la convention républicaine qui doit triomphalement l’investir comme candidat officiel de son parti pour l’élection présidentielle américaine du 5 novembre.

À lire aussi : C’est quoi exactement « l’immunité présidentielle » aux États-Unis ?

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