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Qui est Alex Hitchens, cet influenceur qui a claqué la porte de la commission d’enquête ?

Mardi 10 juin, cinq créateurs de contenu ont été interrogés dans le cadre de la commission d’enquête sur les effets psychologiques des réseaux sociaux sur les mineurs. Parmi eux, se trouvait l’influenceur masculiniste Alex Hitchens dont la séance a été suspendue.

Après quinze minutes d’audition, Alex Hitchens a quitté la visioconférence sans l’autorisation des députés. A l’assemblée nationale, la séance a été suspendue. Alors que l’influenceur masculiniste était convoqué comme cinq autres influenceurs sur les effets psychologiques de Tik Tok sur les mineurs par la commission d’enquête le 10 juin dernier, celle-ci ne s’est pas terminée comme prévue. Le député Arthur Delaporte, président de la commission d’enquête interroge l’influenceur Alex Hitchens sur son rapport aux femmes : « ‘Je le dis souvent à une femme : après 22 heures qu’est-ce qu’elle fout dehors’, c’est des choses que vous avez dit sur quelle plateforme ? ».

Le ton monte puisque l’influenceur reproche au président de la commission d’enquête d’avoir isolé son propos : « J’expliquais qu’il n’était pas normal qu’une femme ne puisse pas sortir le soir très tard sur Paris. Et après je disais : dans ce monde qui est dur, que fait une femme dehors après 22 heures ». Arthur Delaporte rétorque en citant de nouveau le « coach en séduction » des réseaux sociaux : « Vous prenez son téléphone, si elle refuse c’est une pute, fin de relation ». Agacé, Alex Hitchens interrompt le député avant que celui-ci « exige » que son micro soit coupé. A ce moment précis, l’échange se solde d’un « Au revoir Monsieur, bonne journée », avant que l’influenceur ne quitte la séance. L’audience est suspendue à la stupeur générale.

Que risque Alex Hitchens ?

L’acte de l’influenceur Alex Hitchens peut créer un flou juridique. En effet, selon l’ordonnance du 17 novembre 1958 au sujet des commissions d’enquête rapportée par BFMTV, un individu qui ne se présente pas à l’audition ou qui refuse de prêter serment risque jusqu’à deux ans de prison et 7 500 euros d’amende. Néanmoins, Alex Hitchens était bel et bien présent à l’audition et a prêté serment au début de la visioconférence. C’est ainsi qu’intervient le flou juridique. Un témoignage mensonger lors d’une commission d’enquête peut mener à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende selon l’article 434-13 du code pénal. D’après nos confrères de BFMTV, son acte de quitter l’audition sans l’autorisation des députés peut être assimilé à cela.

D’origine congolaise, Alex Hitchens de son vrai nom Isac Mayembo est né à Evry en région parisienne. Joueur de basket-ball à « haut niveau », il prend le pseudonyme de « Hitchens » en référence au film « Hitch, expert en séduction » dont le rôle principal est incarné par Will Smith. Célèbre sur les réseaux sociaux pour ses discours masculinistes, l’influenceur qui se considère comme « coach en séduction », « prône la violence physique contre les femmes », rapporte Le Figaro. Celui qui vend des formations en ligne, compte plus de 650 000 abonnés sur Tik Tok.

A lire aussi : Hugo Décrypte, Ad Laurent… : pourquoi certains influenceurs sont auditionnés à l’Assemblée Nationale ?

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