Chanteuse et rappeuse franco congolaise, du haut de ses 21 ans, Théodora s’impose en tant que véritable révélation féminine – et plus généralement musicale – de l’année. Depuis la sortie de son tube Kongolese sous BBL en septembre 2024, aujourd’hui certifié disque de platine, Theodora se livre à une ascension musicale hors norme. A l’annonce de sa quatrième date de Zenith de Paris, revenons sur son parcours fulgurant.
Le paradis se trouve dans le 93
Theodora a une histoire à l’image de sa musique : atypique, multiculturelle et sans frontière. Ayant grandi entre la Suisse, la République démocratique du Congo, la Grèce et l’île de la Réunion, la chanteuse arrive finalement en banlieue parisienne, plus précisément en Seine Saint Denis. Là, la culture, les gens et le mode de vie l’inspirent : « J’arrive dans le 93, et pour moi c’est le paradis en vrai (…) je me rends compte que les gens sont encore plus heureux et tendent encore plus la main » explique-t-elle en interview pour Full Sentimental.
La famille de Theodora joue également un grand rôle dans son rapport au monde musical : tandis que son père l’initie à ses goûts musicaux, son frère, lui, compose sous le nom de Jeez Suave. Ce dernier constitue pour elle une réelle porte d’entrée dans le monde de la musique, elle réalise par ailleurs avec lui son premier EP, Lili Aux Paradis Artificiels. « C’est grâce à lui que j’ai posé sur une prod à 14 ans » souligne-t-elle alors qu’elle remporte la flamme de la révélation féminine de l’année.
Ainsi, le parcours de vie de Theodora fait d’elle l’artiste qu’elle est aujourd’hui ; une chanteuse qui mélange les influences, les genres et les esthétiques. Son style vestimentaire bien affirmé, qualifié « d’alternatif », participe à constituer son univers qui mêle années 2000, psychédélisme et punk rock.
Bad Boy Love Story, un succès à la couleur fuchsia
Déjà repérée par plusieurs dans le monde de la musique, Theodora n’est pas connue du grand public avant l‘automne 2024. Ayant arrêté ses études en classes préparatoires aux grandes écoles pour se concentrer dans sa carrière artistique, la « Boss lady » – c’est son surnom – est bien déterminée à percer en France et à l’international… Et c’est ce qui arrive finalement le 27 septembre 2024, lorsqu’elle dévoile au monde son single « Kongolese sous BLL ».
Le son est frais, fait hommage au genre musical bouyon, et clame la féminité autant que l’assurance. C’est du 100% Theodora, un titre parfait pour délivrer un échantillon de son univers au grand public. Le single fait très vite l’unanimité, il est joué dans toutes les enceintes, et est repris des milliers de fois sur Tiktok. Il représente pile ce qu’il manquait à la scène musicale française : Theodora est au cœur des projecteurs.
La chanteuse joue alors très bien de son succès, et profite de cet instant de gloire pour se présenter au public français. Elle enchaîne les interviews, les tiktoks et les apparitions sur scène – montrant ainsi au monde sa personnalité optimiste et espiègle. Tout est cohérent tout en étant extrêmement diversifié, que ce soit ses clips, son style vestimentaire, sa musique ou ses clips. On reconnaît la marque Theodora, et on y adhère très facilement.
Le 1er novembre 2024, Theodora sort son album Bad Boy Lovestory (jeu de mot avec l’acronyme BLL). Les 13 titres de l’album mettent en exergue la versatilité de l’artiste, entre ballades (Ils me rient tous au nez), rap (243km/h), pop douce (Un Meilleur Nous)… Le tout sur une note de féminité, de fierté congolaise et de modernité. L’album, à la pochette toute rose, fait encore une fois sensation, et plusieurs titres se démarquent.
Mega BLL, projet de l’été signé Theodora
Theodora atteint le succès dont elle avait rêvé, et gère extrêmement bien son buzz. Elle continue de dévoiler des singles, et multiplie les feats avec les plus grands, comme Guy2bezbar sur Apple Pay. Quasiment tous ses titres deviennent viraux, et elle remporte ainsi le titre de la révélation féminine de l’année à la cérémonie des flammes en mai, un succès qu’elle dédie à « tous les enfants de la diaspora » et « à toutes les femmes noires un peu bizarres » comme elle.
Le 30 mai 2025, elle fait paraître la version Deluxe de son album Bad Boy Lovestory (BBL), appelé Mega BLL. Il est notamment remarquable pour ses feats, entre stars françaises (JUL, Luidji, Juliette Armanet) et internationales (BB Trickz, Brazy, Thisizlondon). Fidèle à son univers, Theodora continue de mêler les genres dans une étonnante cohérence, avec toujours plus de finesse. Sa direction artistique s’améliore elle aussi, et elle dévoile le 4 juin le clip de sa chanson Fashion Designa : un clip acclamé pour sa créativité, sa technicité et son ingéniosité. L’artiste montante y multiplie les références, entre Salvador Dali, Saint Exupéry, Michel Ocelot ou encore Missy Eliott.
Au sommet de sa gloire, Theodora enchaîne maintenant les dates de festivals entre We Love Green, Yardland, Les Vieilles Charues ou encore le Rose Festival de Toulouse. En attendant ses 4 dates de Zenith de Paris en mars et avril prochain, elle est pour l’instant invitée à partager la scène des plus grands artistes internationaux, comme Rema pour sa dernière date parisienne.