Marine Le Pen, Olivier Marleix, Aurore Bergé… Les nouveaux noms des présidents et présidentes des différents groupes parlementaires ont été élus cette semaine. Voici la liste des députés à la tête de ces groupes.
Ces présidents auront un but précis : gérer leurs députés et créer le consensus au sein de leur groupe politique. Élus ce mardi et mercredi, voici la liste des présidents et présidentes des groupes parlementaires.
Aurore Bergé : Renaissance LREM
Première femme à la tête du groupe majoritaire, la député des Yvellines, a été élue mercredi matin à la tête du groupe Renaissance LREM. « Merci à mes collèges pour leur confiance qui m’honore », Aurore Bergé n’a pas manqué d’exprimer son « immense émotion » sur twitter. À seulement 35 ans, Aurore Bergé devient la toute première femme à prendre la tête du groupe parlementaire majoritaire.
Mathilde Panot : LFI
Les députés LFI ont réélu Mathilde Panot à la tête de leur groupe parlementaire. Cette dernière s’est réjouie et semble déterminée à former « une opposition combative et déterminée ». L’année dernière, Mathilde Panot était la plus jeune présidente d’un groupe parlementaire de l’Histoire.
Olivier Marleix : LR
Les députés LR ont élu mercredi Olivier Marleix à la tête de leur groupe. Le nouveau président a fait la promesse que les députés LR « joueront tout leur rôle pour les Français ».
Laurent Marcangeli : Horizons
C’est le maire d’Ajaccio, Laurent Marcangeli, qui a été élu président du groupe Horizons.
« Il est désormais de notre devoir, à nous, députés Horizons, de créer les conditions d’une grande coalition et de porter haut nos valeurs de la droite et du centre. Merci à mes collègues pour leur confiance ».
Laurent Marcangeli sur Twitter
Il a rejoint le mouvement d’Edouard Philippe en octobre 2021.
Jean-Paul Matteï : Modem
Député de la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques depuis 2017, Jean-Paul Matteï est un homme proche de François Bayrou, il est notaire de profession et vient d’être élu à la tête du Modem.
Marine Le Pen : RN
Marine Le Pen a été élue ce jeudi, présidente du groupe du Rassemblement National à l’Assemblée nationale, où elle était seule candidate. La percée historique du parti aux législatives, en remportant 89 sièges, lui a permis de franchir le seul des 15 députés nécessaire pour former un groupe parlementaire. Marine Le Pen semble avoir tout gagné lors de ces élections législatives.
Boris Vallaud : groupe PS
Le député des Landes, Boris Vallaud, a été élu président du groupe socialiste à l’Assemblée. À la tête de ce groupe d’une trentaine de députés, il succède à Valérie Rabault. À 46 ans, Boris Vallaud est aussi le porte-parole du PS. Il l’a emporté par 26 voix contre quatre pour son collègue Guillaume Garot.
Julien Bayou et Cyrielle Chatelain : EELV
Le chef d’EELV, Julien Bayou et la députée de l’Isère Cyrielle Chatelain ont été désignés à la « coprésidence » du groupe écologiste à l’Assemblée nationale. Cette façon de présider est une tradition chez les écologistes. Concrètement, les coprésidents tiendront les conférences de presse et coordonneront le groupe des 23 députés ensemble.
Andrè Chassaigne : Gauche démocrate et Républicaine
L’Élu du Puy-de-Dôme, Andrè Chassaigne 71 ans, a été élu à la tête du groupe de la Gauche démocrate et républicaine à l’Assemblé nationale, qui compte 12 communistes et six ultramarins. André Chassaigne préside ce groupe depuis 2012, qui a pu être reformé en 2017 en dépassant le seuil minimal de 15 membres.
À quoi sert un chef de groupe parlementaire ?
Les présidents des groupes ont aussi des prérogatives spéciales qui leur sont accordées.
Ils peuvent notamment demander :
- la création d’une commission spéciale (ou d’y faire opposition),
- obtenir une suspension de séance pour réunir leur groupe,
- faire procéder au vote par scrutin public lorsqu’ils le demandent,
- demander de prolonger une séance de nuit au-delà de l’horaire normal d’une heure du matin,
- obtenir que le temps législatif programmé appliqué sur un texte ne soit pas inférieur à une durée fixée par la Conférence des Présidents (trente heures sous la XIVème législature),
- proposer l’engagement de procédures d’examen simplifiées (ou de s’y opposer),
- obtenir qu’une proposition de résolution européenne fasse l’objet d’un rapport de la commission des affaires européennes dans le délai d’un mois.