Deux ans après la signature de l’accord de Paris, des chefs d’État, organisations et entreprises internationales se sont réunis à Boulogne-Billancourt ce mardi à l’occasion du One planet summit, convoqué par Emmanuel Macron. Certaines mesures ont été annoncées pour le financement de la lutte contre le réchauffement climatique.
Absence de leadership américain
Le grand absent de cette réunion One Planet Summit était Donald Trump. Le président des États-Unis avait renoncé à signer l’accord de Paris, pourtant soutenu par le précédent président, Barack Obama. Emmanuel Macron avait lancé l’initiative de ce sommet du climat suite au retrait américain.
« Les États-Unis ne se sont pas sortis de l’Accord de Paris. Donald Trump a sorti Donald Trump de l’Accord de Paris », a lancé l’ancien gouverneur républicain de la Californie, Arnold Schwarznegger.
Merci d’avoir refusé le fatalisme. Nous devons tenir nos engagements sur le climat. Ensemble, nous allons gagner la bataille. #OnePlanet #OnePlanetSummit pic.twitter.com/UHw0xGa54a
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 12 décembre 2017
La Banque mondiale ne financera plus le pétrole et le gaz
Après 2019, la Banque mondiale ne financera plus l’exploitation ni l’exploration de pétrole et de gaz. De plus, à partir de 2018, elle s’engagera également à publier les chiffres des émissions de gaz à effet de serre qui proviennent des projets qu’elle finance annuellement.
Des fonds vont être levés pour les jeunes chercheurs
BNP Paribas et la Fondation Bill et Melinda Gates vont lever quinze millions de dollars pendant cinq ans pour financer les jeunes chercheurs venant de pays émergents au moyen de bourses universitaires.
AXA et le charbon, c’est terminé
Il y a deux ans, l’assureur avait pour objectif d’atteindre les douze milliards de dollars d’investissements écologiques en 2020. Ce financement servira à arrêter définitivement d’investir dans le charbon.
Plus de financement venant des banques de développement
Les banques multilatérales de développement et celles du réseau IDFC (notamment la France, le Canada, le Brésil et l’Allemagne) vont augmenter leurs financements de deux cents milliards de dollars pour soutenir l’accord de Paris.
La préservation des terres
Un fonds de trois cents millions de dollars a été lancé pour limiter la dégradation des terres d’ici à 2030. 650 millions de dollars vont être consacrés à l’adaptation de l’agriculture aux changements climatiques.
Pression sur les entreprises émettrices de gaz à effet de serre
225 investisseurs institutionnels, notamment HSBC et CalPERS, vont faire pression sur les cent entreprises qui émettent le plus de gaz à effet de serre : Chevron, Coal India, Airbus, Volkswagen, Glencore etc. Il s’agira de les mettre sous surveillance et de les sortir de « la liste des ennemis du climat », dans la mesure du possible, en fonction de leurs améliorations.