Depuis le début de reconfinement, le secteur de la restauration est mis à mal et plusieurs restaurateurs sont contraints de baisser le rideau définitivement
La réouverture des établissements de la restauration pourrait ne pas arriver avant janvier, voir février 2021. Un coup dur pour ce secteur qui se sent de plus en plus délaissé. Malgré la mise en place du chômage partie, de prêts garantis par l’Etat ou d’un fond de solidarité jusqu’à 10.000 euros par mois, équivalent donc à la perte du chiffre d’affaires, cela ne permettra pas de sauver de nombreux restaurateurs, étoilés ou simples cafetiers.
Lors d’une interview sur France24, Stéphane Jégo, chef et restaurateur l’Ami Jean fait part de son mécontentement. Il indique « On a subi un déconfinement […] c’était du n’importe quoi » et ne s’arrête pas là « on est en train de nous mettre sur le dos comme quoi on est des distributeurs de covid, des distributeurs de clusters […] on sacrifie notre profession, mais on oublie l’écosystème qui entoure notre profession ».
Un lieu de propagation
Cependant, les restaurateurs ne sont pas près de retrouver leurs clients. Le gouvernement doit revenir la semaine prochaine sur un éventuel assouplissement du confinement. Mais cela ne devrait pas concerner les restaurants, cafés et bars. En effet, le gouvernement suit les recommandations des scientifiques qui confirment que ces lieux sont des vecteurs du virus.
Plusieurs études affirment la même chose. C’est dans les restaurants, bars et cafés que le risque de contamination est le plus élevé. A la suite d’une étude réalisée par l’université de Stanford, celle-ci en a conclu que 85 % des infections à Chicago ont eu lieu dans 10 % des endroits fréquentés par le public. Dans une seconde étude publiée par les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), il y est indiqué que les personnes infectées étaient 2,5 plus nombreuses, que les cas négatifs, à avoir fréquenté un restaurant. De plus, elles sont près de quatre fois plus nombreuses à être allées dans un bar ou un café. Cette plus forte exposition serait due au fait que les personnes s’asseyant dans ces endroits clos restent plus longtemps sans masque. Elles sont donc plus à même de contracter le virus.