Le comité d’urgence des règles sanitaires internationales de l’OMS a décidé d’organiser une réunion d’Urgence pour statuer sur le virus Ebola, qui ne cesse de se propager en Afrique et dans le monde.
Aujourd’hui et demain, à Genève, se tient une réunion sur l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola au siège de l’OMS. Près de quarante huit heures vont permettre aux membres du comité d’urgence des règles sanitaires pour décider si cette épidémie constitue une « urgence de santé publique de portée mondiale ». La réponse de ce comité sera connue vendredi, où les décisions prises seront annoncées lors d’une conférence de presse.
Si l’urgence de santé publique de portée mondiale est définie, cela serait alors « un évènement extraordinaire qui est susceptible de constituer un risque de santé publique pour d’autre états » indique l’OMS. Il se pourrait que des mesures temporaires soient recommandées à l’international pour réduire la propagation de ce virus. Rappelions que cette terrible épidémie a déjà eu raison de la vie d’environ 900 personnes en Afrique de l’Ouest, des chiffres considérables. Près de 1 603 cas ont été recensés par un bilan de l’OMS ce lundi, dont 4 au Nigeria, 468 au Libéria, 485 en Guinée et 646 au Sierre Leone, où l’armée a décrété ce matin qu’elle prendrait en main la population à présent, après une perte de confiance fondamentale à l’égard des hôpitaux, notamment à Freetown, la capitale.
L’OMS est présente en Guinée, un des pays les plus ravagés par le virus
L’OMS quasi en état d’alerte
Vu l’ampleur que prend le virus à l’international – des Américains, Espagnols et autres Européens ont été touchés – l’OMS ne prend pas les choses à la légère. Dans ce comité, qui se réunit pour la première fois au sujet d’Ebola, un ensemble d’experts internationaux et des représentants des pays affectés vont donner un avis technique à la directrice générale de l’OMS, le Dr Margaret Chan.
Le comité pourrait recommander des mesures temporaires pour réduire l’extension de la maladie et éviter une pandémie, dont la dernière en date fut la grippe porcine, H1N1, en 2009. En revanche, l’OMS ne devrait pas recommander aux pays majoritairement touchés de réduire les voyages ou échanges commerciaux avec le reste du monde.
Un malade touché par le virus Ebola
Il faut rappeler que le virus Ebola s’est manifesté pour la première dans les années 1970 au centre de l’Afrique, dans la région de la CEMAC, qui regroupe notamment les deux Congo, le Gabon ou encore le Cameroon. Elle se caractérise notamment par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées chroniques. Son taux de mortalité varie de 25 % à 90%%, aucun vaccin homologué par l’OMS n’existe aujourd’hui. Il se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d’animaux infectés, un virus donc très contagieux, que le Monde va chercher à se débarrasser rapidement.