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Serial killer : 5 modes opératoires bien craignos

À l’image de Hannibal Lecteur ou du film Seven, certains serial killer n’ont pas manqué d’imagination lors des meurtres qu’ils ont commis. Si les pratiques de certains tueurs que l’on voit dans les films sont fictives, d’autres sont bien réelles…

Un bon nombre d’oeuvre cinématographiques et littéraires se sont inspirées de tueurs en série et de leurs actes. Leur façon de penser fascine et leurs modes opératoires, plus morbides les uns que les autres provoquent l’effroi et l’indignation. Dans certains cas, la fiction a dépassé la réalité.

1 – Le cannibalisme

C’est une pratique attribuée à plusieurs serial killer. Souvent le cannibalisme est raccroché à la folie par les psychanalystes. Les cannibales les plus connus de notre siècle sont sans doute Albert Fish et Jeffrey Dahmer. Netflix a même adapté son histoire dans la série éponyme Dahmer avec Evan Peters dans le rôle principal. Les raisons qui poussent au cannibalisme ne sont pas forcément les mêmes pour tous les tueurs.

Après le scandale qu’ont provoqué les meurtres perpétrés par Jeffrey Dahmer, la journaliste Nancy Glass a été confrontée en personne ce dernier. Cette dernière a raconté qu’elle l’avait rencontré à Milwaukee, et qu’il s’était confié à elle à coeur ouvert. « Il m’a dit qu’‘il avait décidé de manger ses victimes parce qu’il voulait qu’elles fassent partie de lui. Il était désespéré, totalement seul et énormément honteux d’être homosexuel », a-t-elle lâché sur Jeffrey Dahmer, qui est donc décédé depuis quasiment trente ans désormais.

La journaliste a réussi à avoir ces révélations en 1993, après avoir entretenu un lien professionnel avec le tueur en série pendant 18 longs mois. Mais comment un être humain en arrive-t-il à manger un autre ? Pour la journaliste Jeffrey Dahmer consommait ses victimes « par solitude à cause de gros problèmes d’attachement dont il souffrait à cause de l’abandon de sa mère ». Nancy Glass a également révélé que la mère du tueur avait consommé de nombreux médicaments pendant qu’elle était enceinte, ce qui lui avait valu des séquelles cérébrales très importantes. 

La maladie mentale : principale raison du cannibalisme

Dans un autre cas très célèbre, celui d’Albert Fish, le meurtrier tuait pour manger. Ayant vécu une enfance marquée par la violence et la maladie mentale, Albert Fish développe un goût pour la douleur et la souffrance. Il fréquente asiles psychiatriques à plusieurs reprises pour divers troubles mentaux, dont la schizophrénie et la psychose. Dès 1890, Albert Fish commence à avoir des comportements violents et pervers. Il agresse sexuellement des enfants, souvent des garçons prépubères, et développe une obsession pour la torture ainsi que la consommation de chair humaine. La police finira par retrouver chez lui des instruments de torture et des recettes de cuisine cannibale.

Les tueurs cannibales ont un profil à la fois fascinant et complexe, qui sont le résultat d’une enfance marquée par les traumatismes selon le profil établi de ces personnes par les enquêteurs.

2 – De la gentilesse au sadisme

Si on attribue le terme de psychopathe aux serial killer, certains forme de parfaits profils. Beaux, gentils et amicaux, personne ne les soupçonnerait. Pourtant, tomber sous le charme d’une personne peut s’avérer plus dangereux que prévu.

Le cas de Ted Bundy témoigne de la psychologie très controversé de celui que l’on pensait être un bon citoyen. Tout semblait parfait. Brillant élève, engager dans la politique,  il effectue également des travaux d’intérêt généraux. Il devient bénévole par téléphone auprès des femmes victimes d’agressions sexuelles. Mais le parfait petit citoyen cachait une face bien sombre. Conscient de son charisme, Bundy utilise un stratagème bien rôdé pour attirer ses victimes, des femmes. Avec un bras en écharpe, il avait l’habitude de demander à une femme de l’aide pour charger quelque chose dans sa voiture. La femme ne se méfiait généralement pas. Avec son air amical, Ted Bundy a gagné la confiance de plus de 30 femmes, pour qui il a avoué le meurtre entre 1974 et 1978. Une fois la victime entre ses mains, l’agneau se transformait en loup. Un modus operandi simple : l’enlèvement, le viol et le meurtre. Il lui arrivait parfois de maquiller, shampouiner et pire de violer sa victime après sa mort. Ted Bundy incarnait le psychopathe par excellence.

3 – Un langage codé

Tous les tueurs ne sont pas assoiffés de sang, certains court après la notoriété. C’est le cas du Tueur du Zodiaque, un tueur dont on ne connaît toujours pas l’identité, qui a sévit dans les années 70 en Amérique.

La particularité de ce tueur était sa manière de communiquer avec la police et la presse, notamment le quotidien San Francisco Chronicle. En tout, il a envoyé seize lettres, signées d’un symbole ressemblant à une croix celtique. Il a également adressé quatre cryptogrammes. La dernière fut envoyée à la police en 1978. Le tueur narguait les enquêteurs en leur rappelant qu’il était toujours en liberté et qu’il ne serait jamais arrêté. Très vite, les enquêteurs ont compris l’attrait que le tueur aimait être sous les projecteurs.

Tuer pour narguer

Parmi les cryptogrammes, certains ont été déchiffrés. Les quatre cryptogrammes du Tueur du zodiaque sont désignés Z408, Z340, Z32 et Z13 en fonction de leurs longueurs. Le premier, appelé, Z408, fut décryptée par un enseignant et son épouse, Donald et Betty Harden.

Le cryptogramme Z408, décrypté par Donald et Betty Harden.

Leur idée fut de rentrer dans la psychologie d’un tueur en série qui, selon eux, a un égo surdéveloppé. Le message commence alors tout naturellement par la lettre « I » qui, en anglais, signifie « je ». Ensuite, ils ont cherché « kill » et « killing » qui correspondent au verbe « tuer ». Voici le message décrypté traduit en français :

« J’aime tuer les gens parce que c’est du plaisir, plus que de tuer du gibier dans la forêt, parce que l’homme est l’animal le plus dangereux de tous à tuer. C’est excitant, même plus que d’avoir du bon temps avec une fille. Le mieux sera quand je mourrai. Je renaîtrai au paradis et tous ceux que j’ai tués deviendront mes esclaves. Je ne donnerai pas mon nom car vous essayeriez de ralentir ou de stopper ma récolte d’esclaves pour mon au-delà. Ebeorietemethhpiti. »

Nombreuses sont les fautes d’orthographe dans ces messages. Cela était volontaire, pour complexifier le décryptage. Les enquêteurs comprennent rapidement que cela est comme un jeu pour le tueur, ou les tueurs. En effet, certains pensent qu’ils seraient plusieurs dans le coup, notamment à cause d’un changement dans l’écriture des lettres.

Un véritable jeu de piste

Un second message plus complexe a été décodé, 50 ans après sa parution. En 2020, David Oranchak, développeur de sites web, qui a commencé à travailler sur la lettre 340 en 2006, avec l’aide de Sam Blake, mathématicien australien, et Jarl Van Eykcke, logisticien belge, à découvert le message caché. S’ils pensaient découvrir l’identité du tueur, il n’en n’est rien. Le contenu de la lettre ne fait que reprendre le discours illuminé du personnage : « J’espère que vous vous amusez bien à essayer de m’attraper (…) Je n’ai pas peur de la chambre à gaz car elle va m’envoyer au paradis très bientôt parce que j’ai maintenant assez d’esclaves pour travailler pour moi », rapporte l’AFP.

Il ne reste alors plus que deux cryptogrammes à déchiffrer : le Z13 reçu par la presse le 20 avril 1970 et le Z32, transmis lui en juin 1970. Le Z13 étant celui qui donnerait l’identité du tueur puisque ce dernier est précédé de la mention « Mon nom est… ». Le 17 février 2021, le Franco-marocain Fayçal Ziraoui affirme avoir réussi à déchiffrer sans la clé de déchiffrement les deux derniers messages, comme le rapporte Franceinfo. Selon l’ingénieur, il s’agirait de Lawrence Kaye, décédé depuis de nombreuses années, mais qui était le suspect numéro 1 de l’officier de police Harvey Hines à l’époque. Cependant, une équipe de spécialistes affirme que le tueur est Gary Francis Poste. Ce dernier est décédé en 2018. Quant au principal suspect, il s’agirait d’Arthur Allen, qui peut également être codé à partir de Z13 sous la forme « Arthur Le Allen ». Le mystère demeure alors entier encore aujourd’hui au sujet de l’identité de ce serial killer.

4 – Utiliser la médecine

Si la médecine est utilisée pour sauver des vies, elle peut aussi très bien en enlever. Plusieurs cas de tueurs en série l’ont prouvé.

Originaire du New Jersey, aux États-Unis, Charles Edmund Cullen est appelé « l’ange de la mort ». Il a semé la mort dans les hôpitaux entre 1988 et 2003 où il était employé en tant qu’infirmier. Son mode opératoire était toujours le même : il injectait à ses victimes des doses mortelles de digoxine (un médicament pour le traitement des problèmes cardiaques, ndlr), d’adrénaline, ou d’insuline dans les poches de perfusion intraveineuse. S’il a reconnu avoir tué 29 personnes, ainsi que 6 tentatives de meurtres, certains estiment que le nombre réel de ses victimes est largement supérieur, et pourrait dépasser les 400 décès. Profitant d’une pénurie de main d’œuvre d’infirmiers à travers le pays, et du fait que les hôpitaux ne pratiquaient pas de vérification sur les antécédents de leurs employés – notamment sur leurs éventuels problèmes mentaux – il a réussi à ne pas être démasquer pendant toutes ces années.

Quand le diable s’habille en docteur

Un autre cas tout aussi morbide avait affolé la toile dans les années 39-45. Surnommé « Docteur satan », Marcel Petiot est mis en cause pour l’assassinat de 27 personnes, il en a revendiqué 63. Malgré des troubles psychiatriques, il obtient son diplôme de médecin. Alors, il commence son activité à son cabinet dans le 16ème arrondissement de Paris. Il se dit alors être un passeur qui aide les personnes poursuivies par la Gestapo à s’échapper du territoire français. Les clients arrivaient alors avec tout leurs biens de valeur dans des valises pensant quitter enfin l’horreur. En réalité, elle ne faisait que commencer.

Petiot emmenait ses victimes dans son bureau, leur demandait d’y laisser leurs bagages et leur injectait un soporifique en leur faisant croire à un vaccin. Ensuite, ils les conduisaient dans une petite pièce triangulaire voisine, aux murs ornés d’anneaux métalliques. Quand ses clients piquaient du nez, il les attachait aux anneaux, puis sortait de la pièce en fermant la porte derrière lui. Il actionnait alors un mécanisme délivrant un gaz mortel dans la pièce. Avec un judas, il assistait à cette scène macabre.

5 – La traque

Cette méthode est commune a bien des tueurs en série, mais certains se démarquent avec les victimes ciblées, et la manière dont ils mettent en place ce processus. La traque des victimes n’est pas anodine, ni faite de manière irréfléchie. Ils ont leur plan bien rodé et savent exactement où et quand passer à l’action.

Dans le cas de l’affaire Fourniret, la méthode était presque toujours la même. Là où certains tueurs en série tuent sous le coup de « pulsions », d’autres préméditent les meurtres. Dans le cas de Fourniret, sa cible était bien établie : des jeunes filles. Monique Olivier sa complice et Fourniret repéraient leur victime et se présentaient avec leur fils dans les bras pour donner confiance à la victime et l’inciter à monter à bord de la voiture. Une fois dans la voiture, la victime subissait les vices macabres de Fourniret, entre séquestration, strangulation et viol. Ce schéma s’est répété pour des enfants âgées de 12 ans, mais aussi sur des jeunes femmes fraîchement majeure. Une méthode perverse qui n’a laissé qu’une seule victime de Michel Fourniret en vie.

À lire aussi : Peine de mort : les 10 pires méthodes d’exécution de l’Histoire

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