Jusqu’au 4 novembre, la ville de Lille accueille plusieurs expositions aménagées dans ses lieux culturels. Regroupées sous l’appellation « Sportfoto », elles racontent à travers la photographie des instants de l’histoire du sport. Que vous soyez fanatique des Jeux Olympiques, amateur de vélo ou simple curieux, il y en aura pour tous les goûts ! À vos marques, prêts, partez !
« Des images qui racontent des histoires ». Telle est la devise phare de cet évènement que nous propose depuis septembre dernier la ville de Lille. Sportfoto a pour objectif de remplir les lieux culturels lillois de discipline sportive, à travers le regard de photographes et la narration d’anecdotes autour du sport. Au coeur du projet, la participation de dizaines de professionnels présents dans le monde entier. Le résultat est là : on retrouve une vingtaine d’expositions regroupées aux quatre coins de la ville (et jusque dans la rue), chacune dédiées à une ou plusieurs disciplines bien précises, et dont la beauté et la sincérité nous laissent bouche-bée.
Au-delà de la vision du photographe, il nous est proposé de littéralement « vivre » le sport : il n’y a donc pas que des photos affichées sur un simple mur de musée. Aux magnifiques clichés proposés s’associent des affiches grandeur nature disposées dans le centre de Lille, des vidéos et montages retraçant pour la plupart des exploits sportifs, et diverses installations proposant aux visiteurs qui les retrouveront de s’adonner par exemple au BMX, à la boxe et au saut à la perche ! Comme l’explique la brochure récupérée en début de visite, l’objectif est de susciter en nous l’émotion, la passion et la nostalgie.
Bref, tout un panel d’activités intéressantes tant pour les enfants que pour adultes, et parlant à un spectateur avertis tout aussi bien qu’au sportif conquis.
Football, boxe et photographes talentueux
L’essentiel du contenu des expositions de Sportfoto est concentré dans quatre lieux culturels de la ville de Lille : le Tripostal, la gare Saint Sauveur, le palais des beaux-arts, et le musée de l’hospice comtesse. Ce dernier par exemple est hôte d’une multitude de photographies spécialisées dans la boxe et les sports de combat. La plupart des visiteurs reconnaîtront alors des clichés du magazine américain Sport Illustrated, mais la majorité sera à coup sûr fascinée par les images du film de Leon Gast sur le combat le plus mémorable de Mohamed Ali, « When we were kings » (récompensé par l’académie des Oscars pour le meilleur film documentaire en 1997).
On en ressort essoufflé, mais pas au bout de nos peines. En route pour le Tripostal et son éloge au football : c’est sûrement le lieu le plus fourni en expositions, avec des clichés retraçant les Coupes du Monde 1998 et 2018 ainsi que leur dénouement paré de bleu, mais aussi la découverte par des photographes espagnols d’un sport géorgien unique en son genre : le Lelo.
Toujours la balle au pied, vous chausserez les crampons de Maradona le temps d’un voyage aux allures cinématographique en Argentine, avec une escale en Angleterre où l’on pourra découvrir que le ballon est intrinsèquement lié à l’histoire de la ville de Liverpool, pour enfin terminer au fond des cages avec de magnifiques clichés illustrant la ferveur des supporters du LOSC depuis 1946 jusqu’à nos jours.
La grande boucle et les Jeux mis à l’honneur
La partie qui va suivre est à nos yeux la plus réussie. On parle ici de l’éloge à la bicyclette réalisée à la Gare Saint Sauveur. Les fans de la grande boucle seront plus que séduits. Ici, le cyclisme est exposé à travers toutes ses coutures : des clichés de l’édition 2018 du Tour de France et son parcours montagneux, la grande boucle 1969 d’Eddy Merckx, et l’histoire de la course cycliste la plus redoutée du monde, Paris-Roubaix.
Les clichés sont disposés sur les murs et suspendus au plafond de la gare, et accompagnés pour la plupart d’extraits audio et vidéo plongeant le visiteur dans l’histoire de ces évènements. La grande boucle est ainsi illustrée par la voix du célèbre commentateur de France 2, Thierry Adam. Le « Cannibale » a droit à plusieurs dizaines de clichés argentiques rien que pour lui. Enfin, « l’enfer du Nord » est plus que poignant : la peur, l’excitation et la souffrance cohabitent sereinement avec la joie et le soulagement, à travers une série de photos chronologique et émouvante.
Cyclisme et autres bicyclettes côtoient par ailleurs de très belles expositions concentrées sur les Jeux Olympiques. On y retrouve des souvenirs de l’édition 1924 des JO à Paris, mais aussi des dernières éditions à Rio en 2016. Que de sport donc, et tant d’amplitude chronologique concentrée en une seule et même visite. C’est dire si l’on a le temps d’apprécier et d’assimiler chaque souvenir et extrait du passé.
Sportfoto : à ne louper sous aucun prétexte
En définitive, les expositions proposées par Sportfoto remplissent un rôle majeur de mémoire. Ces moments de joie, de tristesse, de peur et d’espoir à jamais inscrits dans des statistiques sont des éléments, des souvenirs de notre histoire. Le sport est une discipline à part entière, et il est capable de susciter bien plus que de l’émotion. C’est une véritable passion à laquelle tout le monde peut adhérer.
C’est pour cela que Sportfoto est faite pour tout le monde. Amis Lillois, touristes passagers, sportifs dans l’âme, lâchez vos bières, cartes et autres crampons, et venez admirer et profiter au moins une fois de ce retour en arrière spectaculaire.
Informations complémentaires:
- Site internet : http://lille3000.eu/sportfoto/
- Dates : du 6 septembre au 4 novembre 2018