Le président syrien Bachar al-Assad a accusé la France de « soutenir le terrorisme » ce mercredi, lors de la réception à Damas de trois parlementaires français.
Contesté par son peuple depuis quatre ans, sommé de quitter le pouvoir par le corps diplomatique français, Bachar al-Assad s’accroche bec et ongles aux rênes de la Syrie. En réaction à la France qui refuse de le soutenir malgré l’expansion de Daesh en Syrie et en Irak , Al-Assad accuse les pays occidentaux et la France en particulier de « soutenir le terrorisme en donnant une couverture politique aux groupes terroristes en Syrie et dans la région. »
« Le terrorisme est la raison principale de la souffrance du peuple syrien, (…) ainsi que l’embargo imposé à la Syrie qui a influé d’une manière négative sur la vie des citoyens », a affirmé le chef de l’état syrien à l’issue d’un entretien avec trois parlementaires français.
Le député français Jean-Frédéric Poisson (parti démocrate chrétien), qui s’est entretenu avec Al-Assad en compagnie de Véronique Besse (Mouvement pour la France) et Xavier Breton (LR), a appelé au dialogue avec l’exécutif syrien. « Une solution au conflit en Syrie doit passer par un dialogue avec Bachar al-Assad, qui est en place et qui est élu par le peuple », a-t-il déclaré.
Pourparlers à venir entre la France, la Russie et l’Iran
La position de M. Poisson tranche avec celle de François Hollande et du gouvernement français. Le Président de la République a toujours maintenu que « rien ne doit être fait pour conforter Bachar al-Assad car, étant le problème, il ne peut pas être la solution. »
Ce mercredi, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius doit s’entretenir par téléphone avec son homologue russe Sergueï Lavrov, avant des pourparlers à Vienne vendredi auxquels participera la Russie et, pour la première fois, l’Iran. « La France continue un dialogue avec tout le monde, en particulier avec les Russes et l’Iran », a expliqué le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.