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The Strokes : nouveau tournant ou virage fatal ?

Le groupe new-yorkais le plus connu des années 2000 a sorti son nouvel album Comedown Machine ce lundi 25 mars. Après un dernier opus décevant (Angles, 2011), les Strokes étaient particulièrement attendus.

The+StrokesC’est sans doute l’un plus grands groupes de la décennie écoulée. Le succès mondial d’« Is This It », leur premier album, avait signé le renouveau d’un rock plongé dans le coma artificiel. Le son brut et direct des cinq comparses new-yorkais influença directement toute une génération de musiciens en herbe. Une dynamique qui entraînera la création de deux autres bijoux (Room on fire, 2003, First impressions of earth  2006). Suivit le sort classique que connaissent les gamins trop vite projetés sur le devant de la scène. Excès et guerre d’égos firent taire l’insouciance pour accoucher d’une certaine lassitude. En 2007, le groupe annonce mettre une pause à l’ aventure. « Break » qui durera jusqu’en 2011 et qui permettra aux membres de monter différents projets solo, avec plus ou moins de succès A leur retour en studio, les tensions ne se sont pas apaisées. Le chanteur et leader Julian Casablancas est absent des sessions d’enregistrement et l’album qui en sort (Angles) déçoit : décousu, peu inspiré, il semble inabouti.

Avec « Comedown Machine », les Strokes avait à cœur de se racheter. Disponible depuis le 19 février sur le site du Pitchfork Festival, le disque surprend. A la première écoute, on est étonné par la voix haut perchée de Julian Casablancas (Tap Out). Lui qui nous avait habitué à son timbre direct et fragile a penché pour plus de propreté, dans un résultat que certains pourront trouver aseptisés. Autre fait marquant, le virage synthétique amorcé par le groupe. Le titre « 80’s Comedown Machine » donne d’ailleurs son nom à l’album. S’ils ne sont pas les premiers à tenter de recoller au raz-de-marée électronique des années 2010’s, les sonorités 80’s en déstabiliseront plus d’un. « One Way Trigger » pourrait très bien être une reprise d’un générique de série Z américaine par Razorlight.

Mais « Comedown Machine » contient également des morceaux plus classiques. L’excellent single « All the time » nous rappelle les premiers rugissements d’«Is This It » alors que le titre « 50/50 » témoigne d’une excitation garage toujours bien présente.

Ce résultat mitigé partage les fans en deux camps. D’un côté ceux qui voient Comedown Machine  comme la dose de trop synonyme d’overdose et de l’autre, ceux qui préfèrent croire en la pilule magique qui fait repartir vers les sommets une soirée endormie. Triste fin ou nouveau départ, résurrection  ou descente aux enfers ? A vous d’en juger. Quoi qu’il en soit, les Strokes continuent de passionner un milieu qu’ils ont tant marqué.

Max Beucher

All the time-The Strokes:   http://www.youtube.com/watch?v=TJC8zeu3MHk

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