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Tourisme de masse : 5 lieux emblématiques qui ont pris des mesures

Depuis plusieurs années de nombreux organismes alertent sur le tourisme de masse et l’impact que celui-ci peut avoir sur l’environnement et les lieux visités. Certaines municipalités sont obligées de prendre des décisions drastiques pour lutter contre ce phénomène. Des taxes ou encore des répliques de « trésors », tous les stratagèmes sont bons pour sauver les merveilles de ce monde.

L’été approche et vous cherchez vos prochaines vacances… Si vous partez dans la Creuse, vous ne risquez pas d’être confronté au tourisme de masse, par contre, si vous faites vos valises direction Venise ou que vous décidez d’être un aventurier au sommet de l’Everest alors vous aurez l’impression d’être sur la ligne 13 du métro parisien en heure de pointe. Les mœurs évoluent et plusieurs villes, états et lieux touristiques n’ont d’autres choix que de devoir prendre des décisions drastiques pour sauver certains patrimoines.

1 – Venise est noyée de touristes…

Depuis plusieurs années, la ville de Venise se « bat » pour limiter les afflux de touristes. La ville des amoureux que l’on prend pour habitude de visiter sur des gondoles est victime de son succès. Les rues de la petite ville italienne sont rapidement bondées et les locaux ont de moins en moins de place. Une situation qui commence à « agacer » les riverains. De plus, Venise est en danger vis-à-vis du réchauffement climatique. D’ici quelques années, elle pourrait peu à peu disparaître sous les eaux étant victime de la montée des océans.

Alors, la municipalité prend des décisions et tente de trouver des solutions. Il y a quelque temps, Venise a déjà interdit les navires de croisières dans le centre historique afin de limiter les dangers liés à la manœuvre des paquebots et par la même occasion réduire l’impact écologique. Pour le tourisme de masse et depuis ce jeudi 25 avril, Venise est la première ville touristique au monde à expérimenter un billet d’entrée. Ce droit pour entrer sera appliqué durant les 29 jours de grande affluence pour l’année 2024, les touristes qui viendront visiter la ville pour une seule journée devront payer un « pass » de 5 euros, sous peine d’amende allant de 50 à 300 euros. Le billet d’entrée se présente sous forme de QR code que 200 contrôleurs pourront vérifier entre 8h30 et 16h. Il sera évidemment possible de payer ce précieux sésame en avance ou sur place.

2 – Une queuleuleu à plus de 8 000 mètres

Le Mont Everest est à la mode grâce au YouTubeur Inoxtag qui tente d’atteindre le sommet. Par la même occasion, de nombreuses problématiques ont été soulevées. Le toit du monde est devenu la plus grande et plus haute décharge à ciel ouvert. Plusieurs enquêtes sont sorties sur ce sujet qui révèle que le Mont Everest est devenu une destination prisée des touristes fortunés capable de dépenser 200 000 dollars pour tenter d’arriver au sommet mettant en danger la vie des sherpas mais aussi leur propre vie. En moyenne, 5 personnes meurent chaque année. En mai 2019, la moyenne a augmenté : en 11 jours, 11 personnes sont décédées. Sur les 11 personnes, 4 sont mortes en raison des embouteillages liés au tourisme de masse.

Une discothèque et de la 4G !

Pour attirer davantage de touristes, 20 minutes révèle qu’une discothèque à ciel ouvert, un jacuzzi ou encore un open bar ont déjà été installés au camp de base et que les touristes ont désormais accès à la 4G. Derrière ce phénomène, il y a aussi une réalité économique vis-à-vis des autorités locales. Pour avoir le droit de tenter l’ascension, il faut débourser 11 000 dollars, ce qui rapporte au Népal 4 millions de dollars par an.

Dernièrement, un autre problème majeur est aussi apparu dans l’actualité. De nombreux alpinistes tombent malades et se plaignent d’une odeur nauséabonde. Avec la hausse des températures, les selles ne se dégradent plus entièrement, ce qui laisse échapper des odeurs durant la montée. En moyenne, il y aurait 3 tonnes d’excréments sur l’Everest. A ce sujet, la municipalité a décidé de réagir en obligeant les aventuriers à ramasser leur matière fécale. La municipalité va donc donner 2 sacs par personne qui seront vérifiés au retour. Ces sacs sont conçus pour que les selles deviennent inodores et solides. De plus, l’armée népalaise mène chaque année une campagne de nettoyage du Mont le plus haut du monde.

3 – Il faut sauver Toutankhamon

La tombe la plus célèbre du monde antique est menacée. A l’AFP, Neville Agnew, responsable du projet de la GCI ( Getty Conservation Institute) se veut alarmant sur ce sujet : « 100 ans de visite, après avoir été scellée 3 000 ans ! Vous imaginez l’impact sur l’état de la tombe. ». La momie est en danger en raison des visiteurs, de l’humidité mais aussi de la poussière.

L’Egypte a rapidement réagi sur ce sujet et tente de prendre de nombreuses décisions pour conserver la « relique ». De nouvelles plateformes ont été installées pour éloigner les visiteurs des parois fragiles, la mise en place d’un nouveau système de ventilation afin de limiter une dose trop importante de dioxyde de carbone, d’humidité,… Les plus belles et importantes pièces du tombeau sont quant à elle mise à l’abri dans un musée et les autorités réfléchissent à limiter le plus possible le nombre de visiteurs voulant « saluer » Toutankhamon. La momie est toujours dans le tombeau mais elle est installée dans un caisson de verre vidé d’oxygène afin de la préserver au maximum. Une réplique du tombeau a d’ailleurs été construite dans un autre musée mais n’attire pas les foules.

4 – Pâques et le tourisme de masse

Avant la pandémie, l’Ile de Pâques pouvait accueillir jusqu’à 160 000 touristes par an. 71 % de l’économie locale était directement dû au tourisme. Mais la pandémie de Covid 19 a changé l’avis des habitants de l’île qui ne veulent plus être dépendant de cette surpopulation touristique. Avant le coronavirus, l’île accueillait un vol de touriste quotidiennement contre 2 par semaine, actuellement. Sur le plan économique, les locaux se sont rendus compte qu’ils pouvaient être autosuffisants en cultivant eux-mêmes et n’ont plus forcément besoin du tourisme pour vivre. De plus, le tourisme de masse dégrade les statuts qui sont victimes d’érosion. En octobre 2021, les autorités ont demandé aux habitants de voter sur la réouverture des lieux aux touristes. Chiffre significatif : 67 % ont voté contre.

5 – La Méditerranée toute entière !

De nombreux organismes alertent le monde sur l’état de la Méditerranée. Dans ce cas-là, il ne s’agit plus d’un lieu, d’une ville ou d’un monument mais d’une zone entière. La mer Méditerranée est en danger en raison de l’afflux de touristes important et du dérèglement climatique. Le tourisme représente 90 % des activités économiques dans cette zone et rapporte en moyenne 450 millions de dollars. Hélas, ce phénomène dégrade fortement l’environnement côtier et marin. Les touristes consommeraient 3 à 4 fois plus d’eau que les locaux et 52 % des déchets retrouvés en mer ou sur les plages seraient directement liés à ça. La surpêche est aussi responsable de cette dégradation mais génère 180 000 emplois et rapporte 3 milliards de dollars.

Les ONG proposent des solutions pour pallier ces problèmes : rechercher des modèles de tourismes durables ainsi qu’une pêche respectueuse de l’environnement. La raison financière est aussi à prendre en compte mais doit respecter le climat. Pour cause, la mer Méditerranée est en danger, en raison aussi de la gestion des déchets et des eaux usées.

A lire aussi : 5 conseils pour éviter le tourisme de masse en 2024

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