Ce jeudi 17 mai, une femme de 37 ans originaire de Toulouse a été condamné à trois mois de prison ferme pour un refus de retrait de niqab.
Le 15 avril dernier, dans le quartier de Bellefontaine à Toulouse, la police avait interpelée un femme de 37 ans ans vêtue d’un niqab (voile intégral qui laisse seulement voir les yeux).
Suite à un contrôle d’identité des forces de l’ordre, la situation avait dégénéré et la dame en question s’était alors rebellée lors de son interpellation et avait envoyé des projectiles.
De la prison ferme
Placée en garde à vue et mise en examen, elle comparaissait, jeudi 17 mai 2018, devant le tribunal correctionnel de Toulouse. Jugée pour outrage à agents, menaces de morts et rébellion, la femme a été condamnée, comme le rapporte France 3 Occitanie, à six mois de prisons dont trois fermes, le tout accompagné d’une amende de 100 euros et de 500 euros à chacun des deux policiers en dommages et intérêts. La prévenue a décidé de faire appel de la décision de justice, précisent nos confrères.
Contestation des faits
L’affaire avait fait du bruit mi-avril. D’autres passants avaient filmé l’interpellation, la femme de 37 ans avait été plaquée au sol et menottée avant d’être conduite en garde-à-vue. Des grenades lacrymogènes avaient été utilisées par les policiers. Cette interpellation controversée était survenue seulement quelques heures avant que ne débutent les quatre nuits d’émeutes qui sont survenues dans le quartier du Mirail en avril 2018.
De son côté, l’avocat de la jeune femme, Samim Bolaky, avait demandé un supplément d’informations. « Nous estimons que des éléments n’ont pas été pris en compte » dans cette affaire, a-t-il déclaré à l’AFP.
L’avocat a fait constater par huissier des vidéos de cette interpellation, a-t-il assuré. Selon lui, sa cliente « a été traînée par les pieds dans le fourgon de police », alors que les policiers, contre lesquels une plainte a été déposée selon Me Bolaky, « ont indiqué qu’ils l’avaient portée ».