Bien qu’elle ne soit plus prioritaire aux yeux des médias, la lutte entre pro-russes et pro-européens se poursuit toujours dans la violence. Un bombardement sur le front de l’est de l’Ukraine, ce mercredi, a fait au moins quatre morts et huit blessés.
Le bras de fer continue. Si l’opération de Vladimir Poutine en Syrie lui a indéniablement redonné du crédit aux yeux du monde entier, elle lui a surtout permis de faire oublier sa sauvage conquête du territoire ukrainien. Les médias en ont eu leur dose. Affaire classée. Pourtant, c’est toujours l’arrosage là-bas. Les habitants peuvent en témoigner. Ce mercredi, sur la ligne du front dans l’est de l’Ukraine, quatre civils dont une femme enceinte ont perdu la vie lors du bombardement d’un point de contrôle séparatiste, et huit personnes ont également été blessées. La situation est encore floue. Comme d’habitude dans ce conflit.Si les premières infos confirment que les victimes ont péri sous des tirs de mortiers, personne n’est encore en mesure d’affirmer quel camp en est l’auteur.
Une région dans l’ombre
Ce n’est pas la première fois que ça canarde dans cette région, et visiblement pas la dernière. Deux civils et un militaire ukrainien avaient été tués en juillet 2015 dans l’est séparatiste prorusse de l’Ukraine. L’un des responsables militaires séparatistes, Edouard Bassourine, avait alors accusé l’armée ukrainienne de tirer de Piski, localité proche de l’aéroport de Donetsk, en utilisant des «armes de calibre de 152 mm». L’un accuse l’autre, l’autre accuse l’un. À entendre Poutine, il n’est même pas au courant des tirs effectués par son armée. Chaque nouvelle attaque révèle des zones d’ombres qui restent pour la plupart inélucidées. Personne ne tire, n’est responsable des morts occasionnées. Les obus tombent du ciel.