Situé à deux pas de la gare de l’Est, le McDonald’s du boulevard Magenta est occupé par ses salariés ainsi que des étudiants et des cheminots depuis le weekend dernier.
Le McDo du boulevard Magenta, près de la gare de l’Est, est occupé par une dizaine de ses 37 employés. Depuis vendredi, la façade est recouverte de banderoles syndicalistes et de slogans. On peut y lire «On est venu·e·s comme on est» ou «Frite par frite, nugget par nugget, nous reprendrons le fric de McDonald’s». Ces grévistes se sont inspiré de la mobilisation des cheminots. Ces derniers passent régulièrement les soutenir ainsi que des étudiants. Le chef des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, est lui aussi venu partager leur combat. Il a pris un selfie avec les salariés en lutte.
Les étudiants concernés
Les personnes qui souhaitent soutenir le mouvement peuvent faire un don. Près de l’entrée, une boîte en carton fait office de caisse de grève. «Ça marche plutôt pas mal. Le premier jour, on a récolté une centaine d’euros.» raconte Lies Mansour, manager assistant de direction. Quentin, étudiant à Saint-Quentin-en-Yvelines aide les grévistes à lancer une cagnotte Leetchi. La plateforme de collecte d’argent est déjà utilisée pour soutenir la grève des cheminots. «C’est bien de se défendre sur son lieu d’études mais, quand on sait que 50% des étudiants sont salariés et que McDo est le premier employeur étudiant, il faut aussi s’organiser collectivement sur le lieu de travail» explique Quentin. Les syndicalistes sont prêt à accueillir tous les étudiants qui souhaitent venir. «Si les étudiants se font chasser de leur fac, ils pourront trouver refuge ici. McDo est un lieu de lutte, où tout le monde a intérêt à converger.»
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Un mouvement d’origine marseillaise
Tout à commencer dans l’un des McDonald’s de Marseille mobilisé contre un projet de changement de franchise. Vendredi, les salariés marseillais et parisiens ont défilé ensemble à Paris. Après la « fête à Macron », c’est le tour de la «fête à McDo» qui s’est achevée par l’occupation de l’enseigne du boulevard de Magenta. Les salariés grévistes demandent un meilleur partage des richesses mais aussi un salaire de base à 13 euros de l’heure. «On fait le travail d’un manager mais on n’est pas payé comme des managers» témoigne Angelo Bernad, manager à temps partiel payé 10,59€/heures.