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Un nouveau virus apparu en Chine inquiète l’OMS

Depuis le début du mois de janvier, une épidémie d’un nouveau virus s’est propagée en Chine. À ce jour, neuf personnes en sont décédées et plus de 440 cas de contaminations ont été observés en Chine et à travers le monde.

La ville de Wuhan en Chine, épicentre de l’épidémie

Depuis le début du mois de janvier, l’inquiétude grandit en Chine concernant l’apparition d’un nouveau virus apparu dans la ville de Whuan. La ville est située dans le centre-est du pays, à un peu plus de 800 km de Shanghai.

C’est durant un marché aux poissons et fruits de mer que le virus serait apparu. En effet, plusieurs personnes qui y travaillaient ont été infectées. Le marché est fermé depuis le 1er janvier et de nombreuses opérations de décontamination ont été opérées dans la ville et à travers tout le pays.

À ce jour, 9 personnes infectées sont mortes et plus de 440 patients contaminés ont été recensés dans de nombreuses régions chinoises. Les mégalopoles de Pékin et Shanghai sont également touchées par l’épidémie.

De plus, sept autres cas ont été détectés aux Etats-Unis, en Thaïlande, à Taïwan, au Japon, en Corée du Sud et à Macao. En effet, la plupart sont des voyageurs revenant directement de la ville de Whuan ou de la région chinoise. La personne prétendue infectée en Australie s’est avérée non porteuse du virus.

Un virus contagieux appartenant à la famille des coronavirus

Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la famille des coronavirus se définit comme un  » grand nombre de virus qui peuvent provoquer des maladies très diverses chez l’homme, allant du rhume banal au SRAS « .  Leur nom provient de la couronne que forme la capsule de protéines autour d’eux.

Exemple de coronavirus

Dans le cas du virus apparu en Chine, il est question de pneumonie, c’est-à-dire d’une infection pulmonaire aiguë. Cette dernière peut parfois conduire à la mort dans certains cas. Ses symptômes se traduisent par de la fièvre, la toux, des douleurs au niveau du thorax et encore une grande fatigue.

Ce nouveau virus, appelé provisoirement « 2019-nCOV« , correspond génétiquement à 80% au virus SRAS (Syndrome Respiratoire Aigu Sévère). Tous deux sont fortement contagieux et entrainent des complications respiratoires.

Cette similitude inquiète d’autant plus les Chinois qui avait connu une terrible épidémie de SRAS entre 2002 et 2003. Une trentaine de pays avaient alors été infectés avec près de 10.000 personnes contaminées. Au total, 774 personnes étaient décédées suite à leur infection et parmi eux plus de 640 Chinois.

Cette évènement est depuis resté dans la mémoire du pays qui craint désormais une nouvelle catastrophe sanitaire de ce genre. À noter cependant que la gravité de ce nouveau virus reste plus faible que le SRAS selon le professeur Fontanet, responsable de l’unité d’épidémiologie des maladies émergentes à l’Institut Pasteur à Paris.

Des nombreuses mesures prises à travers le monde pour faire face au virus

En Chine et dans plusieurs autres pays, des mesures de décontamination ont été mises en place pour éviter la propagation du virus. En effet, quelques jours du Nouvel An chinois (25 janvier), les centaines de millions de voyageurs souhaitant le célébrer restent susceptibles d’attraper et de propager le virus.

Pour lutter contre cela, plusieurs solutions ont été mises à disposition par le gouvernement chinois comme la ventilation et la désinfection dans les aéroports, les gares et les centres commerciaux. Les personnes qui ont étaient diagnostiqués porteuses du virus sont désormais obligées d’être mise en quarantaine.

A l’aéroport international d’Incheon, à l’ouest de Séoul (Corée du Sud), le 21 janvier. STR / AFP

On retrouve ces moyens dans d’autres pays comme aux États-Unis où comme en Chine des détecteurs de température sont utilisés dans les aéroports. La France quant à elle a appelé à tous les voyageurs revenant de Chine à se rendre dans l’hôpital le plus proche en cas de forte fièvre.

Si les craintes quant au risque de pandémie apparaissent dans les esprits, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a ce matin déclaré au micro d’Europe qu’il ne s’agissait que d’une « épidémie encore cantonnée ».

Ce mercredi doit se tenir une réunion urgence de l’OMS à Genève. Un comité décidera s’il faut déclarer ou non une « urgence de santé publique de portée internationale » concernant cette épidémie. Cette qualification n’est utilisée que pour les épidémies les plus graves.

Crédits photo : AFP/Nicolas Asfouri

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Maëva, 20 ans Journaliste VL Média Bordeaux
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