En visite sur le tournage d’Un si grand soleil, nous avons échangé avec Moïse Santamaria qui incarne Manu dans la série sur les évolutions de son personnage.
D’ordinaire très présent de part son rôle de policier dans la série, Manu s’est retrouvé au cœur de bien des intrigues ces dernières semaines, que ce soit avec l’arche autour du producteur de films X qu’avec la découverte des mensonges d’Eve et leur séparation. Comme nous étions de passage à Vandargues sur le tournage de la série, nous en avons profité pour échanger avec son interprète Moïse Santamaria sur les évolutions de son personnage. Et il nous a notamment confiés que Manu allait bien malgré lui avoir une promotion.
Les dernières semaines ont été riches pour Manu ?
L’intrigue avec Tresson a été très intéressante pour mon personnage notamment. Puis on a enchaîné avec l’arche sur l’agence de tentateurs et les deux intrigues se sont mélangées avec un fond de trahison et de mensonges. Manu va devoir travailler sur lui pour pardonner certaines choses et en même temps, lui même a flanché juste avant. C’est donc quelqu’un qui a les nerfs à vif quand on le prend en ce moment. C’est dans ces moments là qu’il devient très humain : il peut être borderline même s’il apprend à l’être de moins en moins mais on sait que ce ne sera jamais quelqu’un de trop lisse. Sa notion de la justice passe avant celle de la justice « administrative »: s’il a en face de lui une personne vraiment mauvaise, il peut avoir envie de la faire comme on dit.
Que pourrait-il arriver à Manu face à un criminel comme « Le Fleuriste » ?
Pour connaître la réponse, lisez notre grand sujet sur Le « Fleuriste » !
Sans arrêt Manu est questionné sur tout, sur ce qu’il est, notamment après l’histoire avec Eve ?
C’est d’autant plus intéressant que je reçois beaucoup de messages sur les réseaux sociaux des gens qui regardent la série : les gens n’ont pas compris son attitude envers Eve, ils le trouvent très dur avec elle. Mais la question n’est pas de savoir s’il est gentil ou méchant, la psychologie des êtres est plus complexe que ça. Il faut comprendre les choses et les gens : ce mec, borderline, qui voulait sauver des jeunes filles, ne supporte pas en même temps d’être trahi parce qu’il a des valeurs importantes. En somme, on a du mal à comprendre comment des personnes qui semblent solides, puissent aussi être fragiles. Et cette fragilité, c’est quand il se rend chez la psy qu’on la voit, on voit un Manu tel qu’on ne l’a pas souvent vu. J’ai beaucoup aimé joué ça. Et c’est aussi durant ses rendez-vous qu’il va dire son amour pour Eve. Sans spoiler, on peut dire qu’il va sans y avoir un retour de flamme.
« – Ca ne vous a pas plu d’être commissaire ?
-Pas pour l’instant ! »
Quand on s’est rendu sur le tournage, vous tourniez une scène marquant le retour de Becker à son poste ?
Manu va devenir commissaire par intérim à la place de Becker parce qu’il y a un ordre d’expulsion qui a été donné dans un appartement et pendant cette expulsion, il y a eu un accident important avec un mort. On ne sait pas trop qui est vraiment responsable de ce décès, mais comme les opérations sont sous la responsabilité de Becker, c’est lui va prendre. Il est mis en retrait, il doit rester chez lui et il me délègue la responsabilité du commissariat. On va alors découvrir un Manu maladroit avec ses collègues parce qu’il va devoir donner des ordres. Si avec Becker, on sent le mec qui a fait l’école de sous officier et pourrait être préfet, Manu est plutôt un homme de terrain.