Dégradation, stationnements interdits ou encore vols. Voilà ce que provoquent quotidiennement les vélos en libre-service. Gobee.bike, une des entreprises du marché, a récemment suspendu ses activités à Lille, Reims et Bruxelles.
Comment ça marche ?
A l’inverse des vélos en libre-service classique (type Vélib’), il n’y a pas de borne. Les vélos sont disposés dans la rue. On prend le sien là où l’utilisateur précédent l’a laissé et on les laisse où l’on veut. Une application permet de repérer un vélo libre et ce dernier se déverrouille à l’aide d’un QR Code.
Des dégradations
En octobre dernier, à Lille, Gobee.bike lance des vélos en libre-service. La start-up hongkongaise ne s’arrête pas là, puisqu’elle s’implante successivement à Bruxelles, Paris, Reims et Lyon. Deux autres start-ups : Ofo et oBike se lancent également dans l’aventure.
Les entreprises espèrent séduire de jeunes urbains avec des vélos légers et colorés. Cependant, les vélos mis en circulation sont de mauvaise qualité et de nombreux vélos sont dégradés. C’est pour cela que Gobee.bike s’est retiré de Lille et Reims. « Nous en sommes très tristes, se désole Malone Gampel, vice-président Europe de Gobee Bike. A Lille (500 vélos) et Reims (400), 80 à 90 % de la flotte était détériorée. Impossible de continuer dans ces conditions ». A Paris, l’entreprise compte plus de 2 000 vélos en circulation et les dégradations sont également fréquentes, mais cela ne remet pas encore en cause la présence de Gobeebike à Paris.
#mobilité #startup ? l’expérimentation des vélos en libre-service tourne court. #gobeebike annonce le retrait des ? volants de Lille, Reims et Bruxelles ??? https://t.co/5BmNtClgyY pic.twitter.com/Gu68G1Mt3Z
— Génération Connectée (@GConnectee) January 14, 2018
Les Velib également concernés
Le problème de dégradation n’est pas nouveau. En mai dernier, JC Decaux avait perdu le contrat des Vélib au profit de Smoove. En cause, l’incapacité de JC Decaux à réduire le nombre de vélos endommagés. Laurent Mercat, PDG de Smoove, a annoncé qu’il limiterait le vandalisme à 15 % par an sur ses vélos grâce à un système antivol présenté comme plus solide.