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Vincent Bolloré en garde à vue : des soupçons de corruption en Afrique

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L’homme d’affaire, Vincent Bolloré, a été placé en garde à vue aujourd’hui à Nanterre. Il est interrogé dans le cadre d’une enquête portant sur des soupçons de corruption en Afrique.

Des soupçons de corruption

Ce mardi à Nanterre, l’industriel breton Vincent Bolloré, a été mis en garde à vue. Il serait impliqué dans une affaire de soupçons de corruption autour de l’attribution de concessions portuaires en Afrique de l’Ouest, d’après l’AFP. Actuellement entendu par la police judiciaire, la culpabilité du groupe Bolloré doit être évaluée. Ce dernier est soupçonné de s’être appuyé sur ses activités de conseil politique pour obtenir la concession de différents ports. Il aurait d’ailleurs assuré des missions sous-facturées dans ce seul but.

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Crédit : REUTERS – Jean-Paul Pelissier

 

Placés en garde à vue

Ce sont particulièrement les concessions de deux terminaux à conteneurs obtenues à Lomé et à Conakry en 2010 qui intéressent. Au Togo, la concession a été actée juste avant l’élection de Faure Gnassingbé. Elle a néanmoins été contestée par l’un des concurrents du groupe Bolloré. Quelques mois après l’élection à la présidence d’Alpha Condé, en Guinée, la société qui occupait le marché aurait été évincée par décret, au profit du groupe Bolloré. C’est en enquêtant sur les relations de Francis Perez, président du groupe Pefaco, que les enquêteurs ont été amenés à se pencher sur les activités de Bolloré en Afrique. Plusieurs autres cadres du groupe ont également été placés en garde à vue.

Le groupe dément « formellement »

Ce sont les juges financiers Serge Tournaire et Aude Buresi, qui se sont vus confier cette information judiciaire qui dure depuis six ans. Elle fait suite à une enquête préliminaire ouverte en juillet 2012 par le parquet de Paris. Cette dernière avait ensuite été transférée au parquet national financier. En avril 2016, une perquisition avait déjà eu lieu dans la tour Bolloré de Puteaux, dans les Hauts-de-Seine. Elle visait le siège du groupe Bolloré Africa Logistics, mais aussi les bureaux de Vincent Bolloré, alors PDG du groupe. Dans un communiqué paru ce mardi, le groupe Bolloré a toutefois tenu à démentir « formellement » toute irrégularité dans ses activités localisées en Afrique.

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