Ce dimanche 26 juin avait lieu la journée olympique et paralympique au Stade de France. A deux ans de Paris 2024, le public et les sportifs étaient rassemblés pour un moment de partage.
Promouvoir Paris 2024 l’esprit olympique
34 sports étaient représentés pour cette journée olympique et paralympique. Pour l’occasion, 30 000 mètres carrés étaient aménagés avec des terrains de foot, de handball, de golf, de volley, des courts de tennis, d’escrime et de tennis de table etc. Le canal à côté du Stade de France était même utilisé pour promouvoir la natation, l’aviron et la voile. Les démonstrations et les spectacles ont aussi permis au public présent de profiter de l’évènement.
Les athlètes présents pour l’occasion ont également pu promouvoir leurs disciplines ainsi que l’esprit olympique. Pour l’ancien joueur de tennis Henri Leconte, « Cette journée, c’est pour tout le monde, pour ceux qui ne connaissent pas vraiment le tennis parce qu’ils ne pensent pas à aller dans les clubs. Ce qui est important, c’est de pouvoir partager et retransmettre ce sport qui est fantastique. On a la chance qu’il soit olympique et comme on a les Jeux en 2024, il faut être là ! » « On a envie de partager à tous les niveaux » a également déclaré le triple champion olympique de handball Michaël Guigou.
La jeunesse au cœur de l’évènement
La journée olympique et paralympique visait également un public très jeune. « C’est à nous de retransmettre. C’est à nous de faire passer notre passion pour les enfants, [surtout] quand on voit tous ces gosses qui jouent avec une facilité déconcertante. » a ainsi souligné Henri Leconte. Il a ajouté à notre micro que « Faire ce genre de manifestation en vue des Jeux de 2024 est important parce que ce sont tous les jeunes qui sont là. Ce ne sont pas simplement des jeunes de club mais aussi des jeunes qui n’ont jamais pratiqué. Donc le fait d’être ici leur apporte quelque chose. » « On a envie d’avoir une belle transmission, que les enfants s’amusent à la fois en regardant et en pratiquant » a également déclaré Michaël Guigou.
L’occasion de mettre en avant le sport paralympique
Parmi les 34 sports présents, 3 étaient paralympiques : le basket fauteuil, la boccia et le volley assis. Cela s’inscrit dans la volonté des organisateurs de Paris 2024 de promouvoir le sport paralympique. Tony Estanguet avait en effet annoncé en mars vouloir « mettre les Jeux paralympiques au même niveau que les JO » dans un entretien pour BFMTV. Le public a ainsi pu découvrir la pratique de ces sports. « On se rend compte que c’est dur pour [les athlètes]. Je ne sais pas comment ils font. » nous explique ainsi l’un des participants au basket en fauteuil. Des participantes à l’épreuve de boccia ont également souligné la possibilité de découvrir ce sport peu connu du grand public.
Pour Michael Guigou, « le public est de plus en plus touché par le sport paralympique et par les efforts que cela demande ». « C’est important d’accompagner les fédérations deux ans avant parce qu’elles manquent de moyens et il faut qu’il y ait une prise de conscience par rapport à cela. » Jimmy Joubert, assistant de communication à la Fédération française de Handisport, nous a en effet expliqué que « l’objectif est la sensibilisation. C’est plus simple pour le basket en fauteuil parce que les règles sont quasiment les mêmes que pour les valides. Mais en boccia, les sportifs ont un type de handicap beaucoup plus lourd. Cela permet de montrer que l’on peut faire différents sports malgré le handicap. » « En basket fauteuil, le public est intrigué ou amusé. En boccia, les gens sont intrigués, ça attise les regards » a-t-il ajouté.
Saint-Denis et les Jeux
Le lieu de l’évènement n’était pas non plus anodin puisque le Stade de France et la Seine Saint-Denis joueront un rôle majeur pendant les Jeux de 2024. Le département accueillera en effet plusieurs épreuves dont l’athlétisme (et le para athlétisme), la boxe et le cyclisme. Le maire de Saint-Denis Mathieu Hanotin a ainsi souligné « Une Journée olympique très réussie ». Après les incidents lors de la finale de la Ligue des Champions fin mai, cette journée au Stade de France avait donc « une importance symbolique » selon la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques Amélie Oudéa-Castéra, présente pour l’occasion.
Le département a également pu mettre en avant son activité dans sa volonté de lutte contre les discriminations. « La Seine Saint-Denis est l’un des départements les plus discriminés de France. On a monté un observatoire des discriminations qui montre par les chiffres ce ressenti. » nous a expliqué l’une membre de l’équipe de la mission égalité/diversité qui organise et pilote la caravane de lutte contre les discriminations. Selon elle, « La journée olympique et paralympique est un moyen pour nous de toucher beaucoup de monde, peut-être un public un peu plus éloigné des institutions. »
Un pari réussi ?
« On a besoin de montrer la combinaison de toutes ces énergies, de toutes ces forces collectives et opérationnelles pour accélérer dans la préparation des Jeux Olympiques et paralympiques. Il faut arriver à créer cette ferveur populaire, cet engouement en prévision de ce qui vient dans deux ans. » a déclaré Amélie Oudéa-Castéra. En tout cas, le public a été au rendez-vous ce dimanche 26 juin. L’évènement a ainsi été l’occasion pour beaucoup de découvrir de nouveaux sports. Les différentes démonstrations ont attiré le public, comme pour les démonstrations de foot freestyle ou la compétition de breaking.
Cela a constitué un symbole permettant d’offrir de la visibilité et des images positives pour l’évènement.