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5 éléments pour comprendre … l’affaire Emile Louis, le « Boucher de l’Yonne »

Il est l’un des plus célèbres tueurs en série français. On le surnomme aujourd’hui le « Boucher de l’Yonne ». Retour sur les crimes d’Emile Louis.

Sa vie avant ses crimes  

Enfant, Emile Louis est confié à la Ddas avant d’être adopté. A l’adolescence, il intègre un centre pour jeunes délinquants et y est violé. En 1952, âgé de 18 ans, il s’engage dans la Légion étrangère et participe à la guerre d’Indochine pendant deux ans. En 1954, à la fin de la guerre, il revient décoré de plusieurs médailles militaires et, par la suite, épouse Chantal Delagneau. Ensemble ils ont deux filles, Marilyne et Manoèle, et deux fils, Fabrice et Fabien. Il devient ensuite chauffeur de bus pour le ramassage scolaire pour la société Les Rapides de Bourgogne.

 Dans les années 70, il y rencontre les sept jeunes filles…

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L’affaire des « disparues de l’Yonne« 

Dans la région d’Auxerre, entre 1975 et 1979, sept jeunes filles disparaissent, sept pupilles de la Ddass (Direction départementale des Affaires sanitaires et sociales), déficientes mentales légères : Chantal, Jacqueline, Madeleine, Christine, Françoise, Bernadette et Martine. La plupart ont fréquenté le bus scolaire d’Émile Louis. L’une d’entre elles avait même été sa maîtresse. Une autre avait été placée dans la famille du chauffeur. 

Malgré ces disparitions, peu de personnes s’inquiètent. Les familles, peu impliquées, pensent et s’accordent sur des fugues (malgré le caractère « peu responsable » des jeunes femmes). Les disparitions ne sont alors pas reportées aux autorités. 

Mais, une quinzaine d’années plus tard, en 1996, l’Association de défense des handicapées de l’Yonne (ADHY) dépose des plaintes pour enlèvement et séquestration. Entre 1996 et 1998, la justice retient sept plaintes qui débouchent ensuite sur l’ouverture d’une information judiciaire.

Des « attentats à la pudeur » à répétition

Pendant toutes ces années, Émile Louis, lui, commet plusieurs crimes et accumule les condamnations. Alors conseiller municipal de la commune de Seignelay, il est arrêté et condamné pour attentat à la pudeur sur des mineures de la Ddass confiées à sa concubine. En Juillet 1981, le corps d’une jeune-fille (de la Ddass), Sylvianne Lesage (23 ans) est retrouvé. Outre le fait que le corps de la jeune femme aie été retrouvé à une centaine de mètre de l’endroit où le chauffeur allait pêcher, plusieurs témoins confirment qu’Emile Louis était le confident et l’amant de Sylviane. Il est alors inculpé et mis en examen pour le meurtre de la jeune femme. Il nie tout en bloc et trouve une « parade », ce qui fonctionne… Le suspect reconnaît avoir abusé de trois filles mineures confiées par la Ddass à sa compagne. Il est alors finalement inculpé pour « attentats à la pudeur sur mineures », et condamné en 1983. En 1984, à sa sortie de prison, Emile Louis s’installe dans le Var avant d’être à nouveau condamné, en 1989, à cinq ans de prison pour, une nouvelle fois, attentat à la pudeur sur mineurs. Il est libéré en 1992.

L’affaire Sylvianne Lesage sera, quant à elle, classée sans suite en 1984.

A lire aussi : Quels sont les 10 pires tueurs en série ?

Les aveux

En décembre 2000, 25 ans après la première disparition, Emile Louis est placé en garde à vue. Il avoue (pensant qu’il y avait prescription) avoir tué sept jeunes filles, entre 1975 et 1979, après avoir eu des relations sexuelles avec elles. A la suite de ces aveux, deux corps sont exhumés. Des analyses ADN permettent d’identifier Madeleine Dejust et Jacqueline Weiss, disparues en 1977. Les autres victimes n’ont, elles, jamais été retrouvées.

Emile Louis, quant à lui, se rétracte et de clame son innocence 1 mois plus tard. En mars 2002, malgré cette rétractation 1 an plus tôt, Emile Louis est mis en examen pour les meurtres des sept “disparues de l’Yonne”.

« J’avais une bestiole en moi » , il rend responsable “ le démon” “ la pleine lune “ de ses pulsions meurtrières. 

Procès et condamnations

En aout 2004, le chauffeur compare devant la cour d’assise de l’Yonne pour “enlèvements, séquestration et assassinat”. En novembre de la même année, il est condamné en première instance par la cour d’assise de l’Yonne à la réclusion criminelle à perpétuité (avec peine de sûreté de 18 ans). La peine est ensuite confirmée par la Cour d’appel de Paris, en juin 2006.

Parallèlement, dans un autre dossier, Emile Louis, la même année, il est condamné à 30 ans de réclusion (avec peine de sûreté de deux tiers)  pour viol avec actes de torture et de barbaries sur sa seconde épouse et viols sur sa belle-fille. En juin 2006, les douze jurés de la Cour d’Appel de Paris confirment la peine de la première instance. Incarcéré à la prison d’Ensisheim, il est, ( pour cause de dégradation générale de son état de santé), en 2013, transféré à l’unité hospitalière sécurisée interrégionale de Nancy. Il y meurt, le 20 octobre, à l’âge de 79 ans. 

En décembre 2020, Pierre Monnoir, président de l’Association de défense des handicapées de l’Yonne interrogé sur RTL, soutient qu’Emile Louis aurait pu en fait avoir tué « plus d’une vingtaine de victimes », notamment Sylviane Lesage, « la huitième disparue de l’Yonne ».

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