Christopher et Jonathan Nolan nous emmènent dans une épopée « Interstellar ». De cette fiction pré-apocalyptique, les deux frères nous proposent un voyage si peu propre à l’Homme ; mais depuis la nuit des temps, il suscite la fascination, cultive l’imagination et érige notre création : l’univers.
A l’heure où la Terre se meurt l’Homme doit se trouver un nouveau foyer. Et s’il était possible de quitter notre Belle Bleue ? D’un simple questionnement à une nécessité absolue, Interstellar nous emporte jusqu’aux extrêmes limites des connaissances scientifiques au prix de la pérennité de notre espèce. Le spectateur plonge irrémédiablement dans un voyage spirituel et sentimental. L’amour traverse-t-il les dimensions ? Transcende-t-il les principes établis par la science ? De la nécessité de trouver un nouveau lieu de vie, de l’amour d’un père et de sa fille, il s’y trouve une étrange corrélation. Magique, mais pas dénuée de sens.
Harmonie et osmose régissent la distribution. Matthew McConaughey signe son meilleur jeu d’acteur, dans le rôle de Joseph Cooper pilote émérite de la NASA, épaulé par Anne Hathaway fille du docteur Brown (Michael Caine) dans sa conquête interstellaire, et père d’une brillante fille, Murphy, dont la prestation réalisée par Jessica Chastain est prodigieuse.
L’articulation du film et sa durée pousse le spectateur à se remettre en question. Albert Einstein démocratisait l’idée que le temps était sujet à des variations. L’univers, ou espace-temps, se distord. Et si cette théorie est assez habilement imagée, la bande son en constitue le coeur, et relève d’une pure prouesse. Nul autre bien sûr que Hans Zimmer, arborant l’une de ses plus belles facettes, nourrissant l’extase du spectateur en lui insufflant un son cosmique et enivrant. A l’image d’une étoile très vive, perçant l’obscurité
En cette fin de confinement, quoi d’autre sinon l’envie de voyager ? Laissez-vous porter par l’insouciance et la poésie, pour revenir docilement dans cette douce vie.
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