Le ministre de l’Intérieure Gérald Darmanin a annoncé son intention de dissoudre le Groupe union défense (GUD), une organisation étudiante d’extrême droite connue un radicalisme extrême.
Des étudiants aux multiples actions violentes
La plupart des membres du GUD (Groupe union défense) sont des lycéens, très souvent mineur, issus de différents milieux sociaux. Ce groupuscule d’ultradroite est créé en 1968 au sein de l’université parisienne d’Assas, pour faire opposition au « gauchisme et au communisme », de plus en plus présent dans les facs. Le GUD est l’une des plus vieilles organisations étudiantes d’extrême droite. Dans leur discours de motivation, ils font un lien entre islam, immigration et insécurité. Le GUD est réputé pour ses violentes actions racistes et homophobes.
À chaque manifestation d’ultradroite, le cortège du GUD est composé de drapeaux noirs ornés d’une croix celtique. Le GUD prend régulièrement pour cible lors de ses rassemblements la communauté juive, les francs-maçons, les LGBT, les gauchistes et les immigrés. Ils prônent une idéologie de « suprémacisme blanche ».
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Dans l’œil du gouvernement
À la suite à de nombreux démêlés judiciaires, le GUD est « autodissous » en 2017. On assiste alors à l’apparition de deux mouvements d’ultradroite : le mouvement nationaliste révolutionnaire Bastion Social, et le groupuscule Zouaves Paris, affilié à la mouvance néofasciste.
Les faits de violences commis par les groupuscules d’ultradroite ne cessent de s’accentuer, comme la mort de l’ex-rugbyman Frederico Martin Aramburu, tué par balles à la sortie d’une boite de nuit. Le meurtrier présumé et principal suspect a longtemps milité au GUD. Mais aussi l’agression de militants de SOS Racisme, par certains membres des Zouaves Paris lors d’un meeting d’Éric Zemmour. Gérald Darmanin décide alors de dissoudre les Zouaves Paris, et quelques mois plus tard, l’ex-chef des Zouaves Paris fait renaître le GUD.
En 2018, lorsdu match France – Maroc en Coupe du monde, 7 membres du GUD (dont son leader) sont interpellés à Paris pour « participation à un groupement en vue de violences volontaires ». Et le 12 juin 2024, quatre militants affiliés au GUD et au Rassemblement national sont condamnés pour leur participation à une agression homophobe à Paris le 9 juin, soir de victoire du RN aux élections européennes. C’est pour l’ensemble de ses raisons que Gérald Darmanin demande la dissolution du GUD.
Jordan Bardella soutient cette dissolution
Alors que Gérald Darmanin déclare que les membres du GUD sont « très ami avec beaucoup de gens du Rassemblement national », Jordan Bardella ne partage pas cet avis. Il annonce que s’il devient Premier ministre après les élections législatives, il dissoudra le Groupe union défense (GUD).
Jordan Bardella, en tête des sondages avec le RN pour les prochaines élections législative, répond au ministre de l’Intérieur, en estimant qu’il « devrait, au regard du bilan qui est le sien, être appelé à un peu plus d’humilité et commencer à faire ses cartons ».