Au delà d’avoir la prétention de faire un guide qui a certainement été fait et refait, si on voyait Amsterdam autrement ? Comme un lieu de partage, cosmopolite avec sa culture, son ambiance mystérieuse, ses vices et sa réputation. Lieux de rencontre entre passionnés de cultures, locaux et amateurs de drogues douces, le savant mélange rend la ville peu commune. Loin des critiques mais aussi de la vision extérieure que reflète cette ville, je me décide à la découvrir, avec mon pote, sans moyens conséquents, juste l’envie de voyager.  Mais quel ressenti en garde t’on ?

On est loin des trips en Inde des sixties. Non, tout est froid, noir ici. Les immeubles sombres sont biens propres aux pays nordiques. Nous voila arrivés à destination. Nous voila à nous perdre la ou nous ne sommes jamais allé, aucune déception, l’ambiance dark nous plonge directement dans le mystère de cette vieille ville portuaire. Ici, les codes changent un temps soit peu. Les vélos remplacent les scooters, la ville est propre, bien ordonnée, les gens plutôt détendus, bavardant à la caisse des supers marchés. Le choc culturel et le dépaysement ont biens fait effets comme perdu dans un autre monde. L’auberge de jeunesse bon marché située en plein quartier rouge n’aura fait que nous rajouter au dépaysement. Ici, la télé, elle est brisée en mille morceau depuis au moins deux ans, la vue ? Des poubelles. Les draps ? sales ! Mais des compagnons de chambres en or. C’est comme mystique, des Anglais, d’autres français, des étudiantes chinoises et un homme d’affaire en costard cravate qui y logeait pour une nuit. Ce brassage de milieux sociaux mais aussi de culture, rendait la chambre magique.  Tout y était, les anglais alternatifs, dignes héritiers d’une culture punk en perdition, avec qui le feeling est passé tout de suite. Des Français du nord, certainement 50 fois plus organisés que nous avec qui on s’est plu a bavarder. Les chinoises qui se demandaient encore ce qu’elles foutaient dans ce taudis remplis de junkys et l’homme d’affaire qui restera une énigme jamais résolu. Finalement, moins on paye chère plus on s’amuse en auberge de jeunesse. Le sentiment de vivre la même galère fédère et le fait d’y passer que 3 jours nous en fait rire.

« putain mec, on est a Amsterdam »

L’aventure se continue a l’Abraxas, un coffee shop a bonne réputation a Amsterdam. Ce moment fut certainement le plus marquant. Comme quand on arrive au ski le premier jour et qu’on a loué tout son matériel, acheté ses forfaits et qu’on peut enfin se reposer un peu. Au delà, c’est l’ambiance qui nous marque. Ce qui est interdit chez nous est fait en toute simplicité, mais surtout avec une habitude qui nous glaçait le sang. Si les pièges a con de touristes peu informés existent (bulldog alias le Mac Donald du pétard) et quant bien même le système de vente de cannabis hollandais présente certaines limites, notamment du point de vue du contrôle de L’état, le comportement responsable et détendu des clients et vendeurs nous font penser que la légalisation est bien la bonne solution.  Ici, on a la paix et le chocolat chaud proposé par le Green House ne fera que nous conforter dans notre appréciation. Un bon coffee, c’est bien (enfin, si on fume). La mention spéciale ira pour le Dampkring original et sa décoration hyppie, pas mal fréquenté par les locaux et qui a tenu toutes ses promesses. Mais le haut point du fumeur en passage a Amsterdam se trouve être le cannabis collège, sorte d’endroit ou l’on peut se poser et discuter avec le gérant, sorte de pionnier d’Amsterdam, qui vend l’entrée dans ce lieu de détente pour 3 euros, valable un an ! L’idée d’ici, c’est chill n partage. Certains dorment, d’autres discutent, les plus chilleurs liront les livres d’une impressionnante bibliothèque ou regarderont les reportages proposés a l’écran. Le tout, accompagné d’une grande collection de bangs et vaporisateurs en libre service.

Dampkring, un coffee pas comme les autres

Dampkring, un coffee pas comme les autres

« t’as pas de fric, fonce au Subway »

Bref, on a fini de parler fumette deux seconde. Il faut savoir que quand on a pas d’argent, à Amsterdam, on mange mal, mais alors vraiment mal. Ici pas de kebab, à la limite un macdo qui te cale pas ou un Burger King hors de prix. Voulant sortir des sentiers battus et étant accompagné d’un végétarien, on se dirigent donc vers une sandwicherie locale. C’était certainement la dernière des choses à faire tant le gout était fad et la digestion périlleuse. Finalement, le mieux quand on a pas de cuisine dans son auberge, c’est le Subway, moins chère que ses concurrents à Amsterdam. Conclusion qui nous a finalement parut évidente tant il était dur de trouver chaussure à notre pied. Toutes ces quêtes nous ont néanmoins fait comprendre une chose. On se perd vite à Amsterdam. Enfoui dans le quartier de pijp, aucun point de repère ne nous apparaissait et les canaux semblaient nous faire plus tourner en rond qu’autre chose. Comme un autre monde, et personne pour nous indiquer le chemin… C’est ainsi au bout de longues recherches que l’on retrouve enfin le centre. Nos potes nous conseillaient les bars du vieux port mais le sens de l’orientation en panne et la flemme nous ont convaincus de nous trouver un bar dans une zone moins éloignée. Et la surprise, il y’a des bars potables dans le centre d’Amsterdam ! 10 euros les 3 jagger bomb, une sono rock, du monde, voila ce que nous cherchions atteint. Le trip est bien en route.

Le charme des canaux d'Amsterdam

Le charme des canaux d’Amsterdam

Quelques coffee et boites plus tard, après avoir longuement partagés de bons moments de découverte et d’échange avec des locaux ou des touristes dans la même optique de nous, nous voila décidés a rentrer. Il faut savoir que le quartier rouge est un quartier vraiment space. Ici, la traite de l’être humain est poussé à son extrême et la femme est considérée comme un vulgaire bout de viande. Les dealers de coke y côtoient les touristes sexuels, moyenne d’age 40 ans certainement mariés , venus passés un moment de « pur camaraderie » et au passage rapporter quelques mst à la maison… Bref, le quartier rouge la nuit c’est glauque et extrêmement malsain, le jour moins de monde, on peut s’y promener plus tranquillement.

Tinder, finalement un quartier rouge virtuel

Le quartier rouge la nuit

Enfin, pour un peu de verdure, et profiter du soleil les jours de beau temps, le WondelPark sonne comme un véritable bol d’air dans Amsterdam. Cet énorme parc magnifique a rassasié les deux fans de chill a l’arrache que nous sommes. Au milieu un lac, autour, du chill, c’est comme ça qu’on pourrait définir ce parc aux faux airs de Saint-James’s Park. Le musée Van Gogh (si si, on y est allé aussi !!) et l’architecture auront quant eux pas fini de nous mettre sur le cul. Cette ville est finalement un savant mélange entre détente, culture et cosmopolitisme.

 

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