Ras-le-bol du trafic parisien ? VL MEDIA a la solution pour vous évader quelques heures. Elle se trouve dans le 18e, à la Recyclerie, où plusieurs acteurs de changement se mobilisent chaque jour pour tenir un projet écoresponsable, et créer un avenir meilleur.
Il y a quatre ans, les créateurs de la Recyclerie avaient un rêve : vivre de manière écoresponsable. En faisant naître ce lieu au sein d’une ancienne gare de marchandises, ils l’ont réalisé, et chaque jour, de 8h à minuit, ils inspirent leurs clients à faire de même.
Une fois entré dans le grand bâtiment, vous faites face à la cantine. La nourriture servie est presque totalement biologique, et issue du commerce local, “en provenance des agriculteurs d’Île-de-France”, nous précise Clémence Prud’homme, bénévole. Mais la grande majorité des aliments est cueillie à partir du potager et du verger de la ferme urbaine.
Qu’est-ce qu’une ferme urbaine ? Vous plantez des tomates et des poivrons à côté d’une ancienne voie de chemin de fer, entre des murs tagués, et avec pour vue des HLM, et vous avez votre résultat. Bref, c’est planter en plein milieu de la ville. Pour nous expliquer, Clémence nous amène dans la “forêt comestible”, où la végétation dense rapporte chaque année ses fruits et légumes de saisons. “On essaye vraiment de réaménager le peu d’espace que l’on possède pour l’agriculture”, explique-t-elle, en passant devant la carte des “écoptimistes du 18e”, où sont recensés tous les acteurs de changement du quartier :
Une fois l’assiette terminée, c’est le client qui se lève pour aller jeter ses restes. Attention au tri, rien n’est laissé au hasard ! On jette soit dans le bac à compost, soit dans le bac pour les poules. Le recyclage est dans cette maison la règle d’or. Presque tous les aliments jetés seront récupérés pour alimenter le potager en engrais. Ici, on trouve aussi des canards, des poules, et même des hamsters. “Ils ont tous leurs intérêts dans notre mini écosystème, confie la jeune bénévole, sauf les rongeurs, eux c’est pour amuser les enfants.”
Plus haut, sur le toit, quatre ruches prennent le soleil. Au total, c’est près de 50 kg de miel bio récoltés tous les ans, destinés à la restauration ou à la vente. “Les abeilles sont des pollinisateurs très importants pour la biodiversité, on ne pouvait pas ne pas en avoir”, ajoute-elle, au courant de la visite guidée.
L’atelier de réparation du bon vieux “René”
Cesar Popoff, ou “René”, un Péruvien à l’accent bien placé, s’occupe de l’atelier de la Recyclerie. Son rôle : réparer les objets cassés que les adhérents lui ramène. “Pour profiter de cette offre, il faut payer une adhésion de 25€ à l’année”, nous prévient Cesar, avant de retourner aider une femme, une lampe cassée dans les mains.
L’autre avantage, nous raconte-t-il, c’est de pouvoir emprunter ses outils pour une durée de 48h. “L’objectif c’est d’éviter à ce que les gens achètent du matériel dont ils ne se serviront qu’une seule fois dans leur vie.”
Des évènements organisés chaque saison
Pour animer leurs espaces, la Recyclerie propose régulièrement d’organiser des évènements, eux aussi à but écoresponsable. En ce moment, et jusqu’au 18 août, c’est Le Gare au Doc, un festival de projection de documentaires, “qui parlent pour la plupart de sujets écologiques.”
Si vous êtes absent, ce n’est pas grave ! Tout au long de l’année sont organisés des ateliers qui s’inscrivent eux aussi dans la démarche écoresponsable. “Pour apprendre à voyager différemment, à s’habiller de manière éthique ou encore à se déconnecter du numérique”, nous donne pour exemple Clémence.
De temps à autre, la grande salle est prêtée gratuitement à des intervenants qui organisent des conférences, toujours avec la même idée en tête : découvrir comment peut-on vivre d’une manière différente. Entre écrivains et réalisateurs de films, la Recyclerie ouvre ses portes à tous les acteurs de changement, et à ceux qui pourraient le devenir..