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Canicule : pourquoi on a dû “éteindre” une centrale nucléaire ?

Le réacteur de la centrale nucléaire de Golfech est depuis lundi matin mis à l’arrêt. Le seul réacteur actif de la centrale du Tarn-et-Garonne ne repartira pas avant la fin de semaine. Cette décision fait suite à la vague de chaleur caniculaire qui touche l’Hexagone. En effet, les eaux de la Garonne, qui refroidissent le réacteur, se sont retrouvées à une température trop élevée pour répondre au besoin de la centrale.

La centrale nucléaire de Golfech à l’arrêt depuis lundi

La société EDF a indiqué lundi matin que le réacteur de la centrale nucléaire de Golfech avait été mis à l’arrêt. Elle a communiqué ce mercredi 2 juillet que le réacteur ne serait pas actif avant au moins dimanche. Cette situation est l’une des conséquences de la canicule qui frappe la France. La canicule affecte donc la production d’électricité de ces centrales.

La centrale nucléaire de Golfech n’est pas la seule à avoir diminué sa production d’électricité. D’autres réacteurs ont dû diminuer leur production d’électricité. La centrale du Bugey, située le long du Rhône dans l’Ain et celle du Blayais en bord de Gironde ont également ralenti leur production d’électricité. Le facteur commun à ces trois situations est bien évidemment la température de l’eau des trois fleuves. 

Ces arrêts des centrales nucléaires sont réglementaires. En effet, pour refroidir les circuits, les centrales pompent de l’eau dans la mer ou les fleuves. Par la suite, elles rejettent cette eau, ce qui fait augmenter la température du cours d’eau. Cependant, l’eau pompée n’est absolument pas contaminée par des matières radioactives. La limite de température se situe à 28 degrés, où la centrale doit s’arrêter.

À lire aussi : Canicule : que se passe-t-il en cas de “vigilance rouge” ?

Des conséquences limitées

Les conséquences sur le réseau électrique français sont limitées. EDF déclare qu’un réacteur à l’arrêt à l’échelle du parc nucléaire français est « résiduel ». L’électricien du réseau est habitué à gérer les fortes chaleurs ou autres aléas climatiques comme la baisse du débit des fleuves. Depuis l’an 2000, les pertes liées aux causes environnementales représentent 0,3% de la production annuelle des centrales nucléaires françaises.

Le gestionnaire du réseau, Réseau de Transport d’Électricité (RTE), déclare : « L’ensemble des moyens de production permettent aujourd’hui de couvrir les besoins des Français ». Les barrages, les panneaux solaires sont très productifs en ce moment et assurent face à la baisse de production du nucléaire.

Malgré qu’EDF ne s’inquiète pas de la situation, la Cour des Comptes craint que le phénomène s’accentue. Le réchauffement climatique est l’une des principales craintes du gouvernement et estime que ces arrêts forcés liés à la chaleur vont se multiplier. La Cour des comptes suggère à EDF d’innover dans ses systèmes de refroidissement pour faire face à la chaleur.

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