Santé

La chronique du sophrologue scolaire Gilles Payet #4

Chaque jeudi dans « A Votre Santé » sur VL (19h-20h), Gilles Payet, sophrologue scolaire, répond aux questions de Sabrina Perquis et conseille les jeunes dans leur quotidien (gestion du stress, confiance en soi, sommeil…). 

 

Sabrina Perquis : Aujourd’hui Gilles, vous répondez à la question de Chloé.

Chloé est étudiante et elle souffre du « blues du dimanche soir ». Vous savez ce « vague à l’âme », cette anxiété, cette mini dépression qui se manifeste par une certaine tristesse ou encore par des tensions dans le ventre. Et cela toucherait plus d’un Français sur deux.

Mais comment explique-t-on ce phénomène ? 

Gilles Payet : Le sujet est sérieux Sabrina puisque des psychiatres se sont penchés sur ce blues du dimanche soir. Et les causes sont diverses. Certains avancent le « jet-lag biologique » provoqué par des couchers plus tardifs, des réveils décalés, une nourriture plus riche pendant le week-end. Et le corps on le sait déteste ces changements de rythme. Autre raison évoquée : l’anticipation du lundi et de la semaine avec tous ses enjeux – voire même ses sources de stress. Le dimanche marque aussi la fin d’un temps heureux avec un deuil à faire avant d’attaquer la semaine. Et puis cette période est synonyme – pour certains – d’un sentiment de culpabilisation liée à des phénomènes de procrastination. Vous savez lorsque vous reportez à plus tard – et en l’occurrence le dimanche soir –  des choses à faire – avec une to-do-list qui resurgit en fin de week-end. Et là c’est la panique pour votre cerveau et la porte ouverte à plein de ressentis négatifs.

Sabrina Perquis : Qu’est-ce que vous pourriez conseiller à Chloé pour aller mieux ?

Gilles Payet : Ce qui serait bien Chloé c’est d’identifier les causes de votre « blues ». Si votre changement de rythme le week-end est la raison principale, peut-être pourriez-vous programmer des réveils plus matinaux quitte à faire une mini sieste dans l’après-midi, à  programmer aussi une activité sportive pour garder le rythme. Et si la cause de votre anxiété c’est plutôt la peur de la semaine à venir. C’est pas mal, dès le vendredi soir par exemple, pour clore la semaine, de vous accorder un temps de programmation de votre semaine à venir. Ecrivez vos objectifs du lundi, et ceux de la semaine. Et puis laissez ce papier de côté. Vous enverrez à votre cerveau le message de ne plus s’inquiéter puisque tout est prévu.

Sabrina Perquis : Et lorsque l’on est au pic de ce blues du dimanche soir. Que peut-on faire ? Auriez-vous un exercice sophro à conseiller à Chloé ?

Gilles Payet : Oui bien sûr. Je vous invite Chloé à programmer un temps pour vous, en particulier à chaque fois que vous sentez monter en vous ce malaise. Ne pas attendre qu’il se développe et agir tout de suite.

Et pour cet exercice sophro, je vous invite à vous installer dans un endroit confortable. L’endroit le plus confortable et le plus au calme de votre appartement ou de votre maison…

Puis fermez vos yeux. Prenez une lente et profonde inspiration. Et à l’expiration relâchez tout votre corps.

Recommencez une nouvelle fois. Puis autant de fois que vous le souhaitez.

Essayez de prendre plaisir à cet exercice. Essayez de le vivre pleinement de l’intérieur.

A chaque respiration, prenez conscience du relâchement de vos épaules. De votre poitrine. Et progressivement de l’ensemble de votre corps.

Puis, tout en vous laissant guider par votre respiration, portez votre attention sur la – ou les zones de votre corps – qui sont en tension. Peut-être pouvez-vous ressentir une tension au niveau de votre ventre ? Ou sur votre visage ? Ou ailleurs ?

Portez votre souffle sur cette zone. Un souffle chargé de douceur et de positif. Un souffle bienveillant et relaxant. Concentrez mentalement ce souffle sur cette zone en souffrance. Et pensez, qu’à chaque nouvelle expiration, votre corps – et en particulier cette zone endolorie – se détend. Et que vos pensées s’apaisent.

Et en faisant cela, vous mettrez de côté les pensées négatives qui vous embêtent. Vous générez un ressenti positif. Et vous prendrez soin de vous. Et rien que cette pensée vous aidera à reprendre progressivement le contrôle de vos pensées et de vos ressentis.

Voilà l’exercice est maintenant terminé. Je vous invite à le faire autant de fois que vous le souhaitez. Et en particulier dès les premiers instants où vous ressentez cette anxiété arriver. Mais aussi à tout moment de la semaine. Pas seulement le dimanche. Plus vous pratiquerez cet exercice tout simple et plus il sera efficace.

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