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Consultation publique – Quelles espèces considérer nuisibles ?

Jusqu’au 27 Juin, donnez votre avis sur le projet du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire quant à la classification des espèces nuisibles.

Le renard roux doit-il encore être considéré comme un nuisible ? Et qu’en est-il de la fouine, de la pie ou de l’étourneau sansonnet ? Le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire a publié sur la plateforme Consultations Publiques son projet concernant la classification des espèces nuisibles. La consultation publique se tient du 6 Juin au 27 Juin 2019, à minuit.

Un débat réactualisé tous les 3 ans

Tous les trois ans, la liste des nuisibles est revue afin de l’accorder avec la réalité. Le dernier arrêté concernant les espèces « susceptibles d’occasionner des dégâts » (anciennement « nuisible ») arrive ce 30 Juin à échéance. Mais cette classification ne met pas tout le monde d’accord.

D’un côté, le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire ainsi qu’une partie de la population pensent que certaines espèces devraient être régulées. « Je suis pour la régulation des nuisibles afin de protéger le gibier, nos poulaillers, nos cultures et limiter les dégâts en ville comme dans nos campagnes commis par plusieurs espèces qui n’ont aucun prédateur naturel ! » s’exprime une personne sur la plateforme de consultation publique.

De l’autre, l’ASPAS (ASsociation Pour la Protection des Animaux Sauvages) et une autre partie de la population s’opposent à la « destruction illimitée d’espèces animales autochtones. En plus d’être inutiles, ces abattages portent atteinte aux équilibres écosystémiques et sont à l’origine de souffrances eu égard aux modes d’abattage et aux périodes d’abattage autorisées (pièges non sélectifs et mutilants, déterrage pour le renard, abattage en période d’élevage des jeunes, etc.). » peut-on lire sur le site de l’ASPAS.

Un équilibre précaire

En effet, la Nature est un tout complexe, qui a un équilibre fragile. On le constate depuis quelques années avec le réchauffement climatique. Si on réduit l’effectif d’un des maillons, c’est tout le reste de la chaîne qui en pâtit. En réduisant le nombre de renards, on créé un déséquilibre. Moins il y a de prédateur, plus sa proie pourra se développer. Ainsi, si les effectifs de renards diminuent, les rongeurs qui étaient sa proie vont proliférer et on fera face alors à une surpopulation de l’espèce.

Néanmoins, des déséquilibres ont déjà lieux, il est donc parfois nécessaire de réguler l’espèce en surpopulation. Le tout est de conserver un juste milieu.

A vous de décider

Jusqu’au 27 Juin 2019, exprimez votre avis en suivant ce lien. Pour cela, il vous suffit de commenter en bas de page le projet en précisant en titre « Pour » ou « Contre ». Chaque vote a son importance, car si le projet passe, selon les « bilans de piégeage réalisés de 2015 à 2018, ce seraient plus de 2 millions d’animaux sauvages qui pourraient être à nouveau tués, piégés, déterrés d’ici le 30 juin 2022 ! » s’alarme l’ASPAS.

Consultation Publique : http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=forum&id_article=1986#mon_ancre

Site de l’ASPAS : https://www.aspas-nature.org/actualites/urgent-letat-sapprete-a-autoriser-le-massacre-de-2-millions-danimaux/

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Diplômé d'une Licence en Information-Communication à l'Université Rennes 2.
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