Détecté il y a une semaine en Afrique australe, le nouveau variant B.1.1.529, intitulé « variant Omicron », fait son apparition dans plusieurs pays d’Europe dont la France.
Alors que le Ministre de la Santé vient d’annoncer l’ouverture de la campagne de rappel vaccinal pour tous les adultes, le Conseil scientifique a donné une conférence de presse lundi matin à propos des nouvelles informations concernant le variant Omicron. Ce variant qui inquiète les autorités sanitaires depuis ces derniers jours a été classifié comme « préoccupant » par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
D’où provient le variant Omicron ?
Le premier cas positif à ce variant a été détecté pour la première fois aux alentours du 8 novembre en Afrique du Sud. Depuis, il s’est propagé aux quatre coins du globe notamment au Canada, en Israël, à Hong Kong ou encore en Australie. D’autres cas ont également été identifiés en Europe : Belgique, Italie, Espagne, Pays-Bas, Allemagne, Portugal, Royaume-Uni…
En France, un homme de 53 ans été contaminé sur l’île de la Réunion. Selon le ministère de Santé, huit cas suspects du variant Omicron avaient pu être détectés sur le territoire français.
Est-il plus contagieux ?
D’après les ministres du G7, le variant Omicron serait « hautement transmissible« . En effet, il inquiète surtout parce qu’il possède une trentaine de mutations possibles. « Ce variant présente un grand nombre de mutations, dont certaines sont préoccupantes. Les données préliminaires suggèrent un risque accru de réinfection avec cette variante, par rapport aux autres » peut-on lire dans un rapport de l’OMS. L’institut de santé a également précisé que « la probabilité qu’Omicron se répande au niveau mondial est élevée« .
En attendant, des études épidémiologiques sont toujours en cours.
Les vaccins sont-ils efficaces contre ce variant ?
« Quand il y a beaucoup de mutations, il y a une probabilité qu’il y ait une moindre efficacité, d’une part au vaccin et d’autre part aux anticorps monoclonaux qu’on a commencé à utiliser comme traitement » explique Yazdan Yadzanpanah, un professeur membre du Conseil scientifique, sur FranceInfo. D’où la nécessité de faire une dose de rappel, comme le rappelle le gouvernement.
De son côté, le patron de Moderna n’a pas attendu plus de précisions pour déjà commencer à travailler sur un nouveau vaccin spécifique pour le variant Omicron. Le laboratoire Pfizer en partenariat avec Johnson&Johnson a suivi le mouvement trois jours plus tard.
Le variant Omicron provoque-t-il des formes de maladies plus graves ?
Pour le moment, aucun cas grave n’a été réellement identifié. Aucun décès dû à cette nouvelle souche n’a été signalé non plus.
Même si le taux d’hospitalisation augmente en Afrique du Sud, l’OMS laisse le bénéfice du doute : « Les données préliminaires suggèrent qu’il y a une augmentation des taux d’hospitalisation en Afrique du Sud, mais cela peut être dû à l’augmentation du nombre global de personnes infectées, plutôt qu’à une infection spécifique par Omicron« . Pour le moment, « C’est beaucoup trop tôt pour le dire, car on a très peu d’éléments et on a besoin de plus de temps » rapporte l’infectiologue.
En attente de plus d’informations, chaque pays appelle donc à la plus grande précaution.