L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), chargée d’observer le cessez-le-feu en Ukraine, a été victime d’un piratage informatique, selon sa porte-parole. Une déclaration qui confirme une investigation du journal Le Monde selon laquelle les russes seraient à l’origine de plusieurs cyberattaques.
Natacha Rajakovic, porte-parole de l’OSCE, a annoncé qu’ils avaient été victimes d’une intrusion malveillante de la part de hackers. « Il y a en effet eu une attaque », a-t-elle affirmé à Reuters. Elle a ensuite ajouté que la découverte avait été faite au début du mois de novembre et que le système informatique est désormais sécurisé.
Une attaque qui proviendrait très certainement de la Russie. Selon Le Monde, ce piratage de l’organisation basée à Vienne « serait imputable au groupe de hackers russes APT28 (…), déjà soupçonné d’être derrière l’attaque commise en avril 2015 contre la chaîne de télévision TV5 Monde, et réputé pour ses liens avec les services spéciaux russes ».
Toutefois, ces soupçons restent des allégations dont l’OSCE ne veut pas tenir compte. « Nous n’avons pas la capacité de conduire une telle enquête et nous ne voulons pas spéculer », a conclu Rajakovic.
Ce n’est pas la première fois que la Russie est soupçonné en matière de piratage. Depuis quelques années, les médias internationaux soupçonnent Moscou de chercher à influencer la vie politique des différents gouvernement mondiaux grâce aux cyberattaques. Ce fut notamment le cas lors des élections présidentielles américaines : la candidate démocrate Hillary Clinton a accusé les russes d’être à l’origine des mails divulgués durant la campagne.