A moins de 10 jours du lancement de l’Eurovision 2025, plusieurs candidats demandent l’exclusion de l’Israël du concours musical.
Une exclusion fortement soutenue
À moins de 10 jours de l’Eurovision, une pétition signée par 72 anciens candidats a été publiée dans les colonnes de The Independent, un magazine anglais. Cette pétition, signée notamment par trois Français, La Zarra (2023), Jessy Matador (2010) et Marie Line (1998), exige l’exclusion d’Israël en raison de son implication dans le génocide des Palestiniens à Gaza.
La demande d’exclusion d’Israël du concours Eurovision n’est pas nouvelle et a été particulièrement alimentée ces deux dernières années. Toutefois, c’est la première fois que des anciens candidats expriment eux-mêmes cette demande. Ils l’ont fait dans une lettre ouverte rédigée en anglais.
Nous croyons au pouvoir unificateur de la musique, c’est pourquoi nous refusons que la musique soit utilisée comme un outil pour blanchir les crimes contre l’humanité (Tiré de la lettre postée sur Artists for Palestine UK)
La Russie avait été exclue directement au lendemain de l’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine. Le comité en charge de l’Eurovision avait pris cette décision. Un comité qui prône « l’échange et la compréhension entre les pays » ainsi que la diversité culturelle par la musique. Message rappelé à l’occasion, en 2022.
De l’Eurovision à l’Union Européenne de Radio-Télévision
Ces 72 anciens candidats vont encore plus loin en demandant non seulement l’exclusion d’Israël du concours Eurovision, mais également celle de sa chaîne de télévision principale, KAN. Ensemble, ils veulent que cette chaîne soit exclue de l’Union Européenne de Radio-Télévision (UER). C’est l’organisation qui regroupe les radiodiffuseurs de service public.
Cette organisation permet à ses membres de partager des millions d’images. C’est une forme de partage et de progrès pour la presse. Qu’ils soient chanteurs, musiciens ou compositeurs, les signataires de cette pétition estiment que l’exclusion de la chaîne israélienne KAN est légitime. Cela enverrait un message fort, jugé essentiel pour une participation équitable à l’Eurovision.
Une demande qui n’est pas unique : certains membres du Parlement européen avaient déjà fait une démarche similaire. Ils s’étaient demandés pourquoi la Russie avait été exclue, mais pas l’Israël.
Point de vue international
Dans la lettre rédigée au nom de ces 72 anciens candidats, ils indiquent que permettre à Israël de participer cause des dégâts considérables. « C’est une manière de marginaliser ce qui se passe, et le silence n’est pas une option », peut-on lire dans la lettre.
Le directeur de l’UER, Martin Green, continue de souligner l’importance d’Israël dans l’Eurovision. Participant depuis 1973 et ayant accueilli plusieurs fois la cérémonie musicale, il souhaite promouvoir un concours universel qui ne doit en aucun cas devenir politique.
Cette année, Israël est représenté par Yuval Raphael, survivante du 7 octobre, avec sa chanson New Day Will Rise (« Un jour nouveau se lèvera »). Une idée d’espoir dans une musique où la chanteuse semble avoir trouvé la paix.
Les 72 ex-candidats de l’Eurovision restent certains du fait que l’édition de 2024 de l’Eurovision était « la plus politique et la plus désagréable de l’histoire de la compétition ».