« No pay, No play », s’exclament depuis mardi les joueuse de l’équipe nationale jamaïcaine. Après avoir disputé en 2019 le premier Mondial de leur histoire, elles se sont mises en grève, expliquant n’avoir toujours pas été payées pour cette compétition.
Elles ont joué le premier Mondial de leur histoire cet été en France. Mais elles n’ont toujours pas été payées pour leur participation à la compétition. Une situation inacceptable pour les « Reggae Girlz », qui, depuis mardi 3 septembre, partagent sur les réseaux sociaux le message « No pay, no play » (« Pas de paie, pas de matchs »). Les footballeuses jamaïcaines ont donc décidé de se mettre en grève.
« Marre des promesses non tenues »
« Nous avons fait beaucoup de sacrifices pour porter les couleurs de la Jamaïque », explique sur Instagram la star de l’équipe, Khadija Shaw. « Ce n’est pas juste pour l’argent, c’est pour changer la manière dont le football féminin est vu, notamment en Jamaïque » rajoute la joueuse de Bordeaux.
« Pour cette raison, moi et mes coéquipières ne participerons à aucune future compétition sans être payées », a-t-elle conclu. Sa coéquipière Dominique Bond-Flasza « en a marre des promesses non tenues » . Elle déclare « suspendre sa participation aux futurs événements de l’équipe nationale jusqu’à ce que la Fédération jamaïcaine remplisse sa part du contrat ». Un appel qui a été entendu et repris sur les réseaux par les championnes du monde Alex Morgan et Megan Rapinoe.
La fédération sur la défensive
Le président de la fédération jamaïcaine s’est quant à lui défendu sur le sujet. A travers un communiqué transmis à l’AFP., il déclare ceci. « Nous leur avons payé la moitié de ce que nous leur devons mais la vérité est que nous n’avons toujours pas reçu l’agent de la FIFA et que nous ne pouvons pas les payer complètement ». Ce serait donc la FIFA qui peinerait à payer l’équipe. En mai dernier, juste avant le début du Mondial 2019, les « Reggae Girlz » avaient été payées pour la première fois. Mais le sélectionneur rappelle qu’il a fallu « aller au bras de fer » avec la fédération pour obtenir cette paie. Cette-fois ci, l’argent n’est toujours pas arrivé.
Pour rappel , les jamaïcaines se sont qualifiées pour le mondial après un parcours très chaotique. Elles avaient ensuite vu la fédération dissoudre leur programme, faute de financements. Cette scène intervient notamment à une période où le football féminin cherche à évoluer et à faire valoir ses droits.
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