Un contre-sommet à gérer ! Le dispositif de sécurité mis en place par Christophe Castaner pour le G7 est particulièrement scruté. Le ministre de l’Intérieur est fragilisé depuis l’affaire sur la mort de Steve Maia Caniço et les polémiques sur les violences policières.
Le week-end des 24 et 25 août s’annonce sous tensions pour Christophe Castaner ! La ville de Biarritz va accueillir le G7 mais aussi 80 associations et organisations venues manifester.
Ce contre-sommet aura lieu à quelques kilomètres au sud de Biarritz, sur la frontière franco-espagnole, à Hendaye en France, et Irun en Espagne. Dès le 19 août, les anti-G7 ont pris leurs quartiers à Urrugne. Des conférences et des ateliers se tiendront du 21 au 23 août à Iran et Hendaye. 12000 personnes y sont attendues.
Quatre hommes et une femme ont été interpellés à Tours, dans le Loiret, les Landes et en Bretagne. Ils projetaient de brûler l’hôtel où les forces de l’ordre doivent loger à l’occasion du G7. Christophhe Castaner s’est rendu à Biarritz afin de présenter le dispositif de sécurité prévu pour l’événement.
Un enjeu sécuritaire
Les anti-G7 prévoient une grande manifestation à Hendaye pour le premier jour du sommet. Le lendemain, ils entendent mener des actions d’occupation des places publiques autour de Biarritz. La ville est inaccessible car transformée en camp retranché avec une mobilisation exceptionnelle des forces de l’ordre.
« Trois risques majeurs ont été identifiées par les services de renseignement : la menace terroriste toujours présente, mais aussi la possibilité d’exactions menées par les black blocs ou encore par les gilets jaunes« , explique Guillaume Chieze, journaliste au service police-justice de RTL. « Pour éviter les débordements, des contrôles d’identité ont déjà été systématisés depuis ce week-end. Un dispositif qui ira crescendo jusqu’au point d’orgue de la fin de semaine. Les gares, les routes, la frontière franco-espagnole, sont particulièrement surveillées. Mais au ministère de l’Intérieur, on l’assure, tout est prêt. Cela fait plusieurs mois que le dossier du G7 de Biarritz est prioritaire pour Christophe Castaner. Le ministre de l’intérieur s’est d’ailleurs rendu sur place en juillet dernier », ajoute-t-il.
Un ministre fragilisé
Au delà de l’enjeu sécuritaire, l’enjeu est aussi politique pour Christophe Castaner. Le ministre de l’Intérieur se trouve au cœur des polémiques à répétition concernant les violences policières lors des manifestations des gilets jaunes. Cela a valu une pique de la part de Vladimir Poutine à Emmanuel Macron.
« Ce genre de situation ne se passe pas qu’en Russie. Je suis invité par le président français et je suis un peu mal à l’aise en évoquant ce sujet. Mais nous savons ce qui s’est passé pendant les manifestations des gilets jaunes, où il y a eu onze personnes tuées et 2500 blessés, dont 2000 policiers. On ne veut pas du tout que des événements pareils se passent dans la capitale russe ».
S’ajoute à cela la polémique de l’hôpital de la Sapétrière. En mai dernier, le ministre de l’Intérieur est contraint de rétropédaler après avoir accuser une intrusion fictive de manifestants au sein de l’hôpital.
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