France

Jean-François Copé et le soutien jeune dans la guerre des chefs

Ce jeudi, à quelques semaines du Congrés de l’UMP qui opposera François Fillon à Jean-François Copé, des dizaines de jeunes copéistes issus d’horizons divers attendaient de pied ferme le « chef légitime » du parti à l’occasion d’un meeting privé dans le XIIIème arrondissement de Paris.

 

Dix-neuf heures, passage du Moulinet. Dans la petite rue pavée où se tient le meeting privé du Secrétaire Général de l’UMP, Jean-François Copé, jeunes sympathisants et fervents militants se pressent. Des mains se serrent, hochement de tête de reconnaissance, d’autres se jaugent… « Plutôt Copé ou plutôt Fillon ? » L’interrogation se répand comme une traînée de poudre au fur et à mesure que les jeunes investissent les lieux. Alors que la lutte interne atteint son apogée, certains, encore hésitants, viennent pour affiner leur choix à quelques semaines du grand jour.

 Un duel sous tensions

« Quand on aime on ne compte pas ! ». Michael Migueres est responsable de Génération France Jeune à Paris. Pour lui, sa mobilisation aux côtés de Jean-François Copé est une évidence. « Il est notre chef légitime. » A l’approche du Congrès, l’étau se resserre entre François Fillon l’ex-chef du gouvernement sarkozyste et l’ardent Jean-François Copé actuel Secrétaire Général du parti et député-maire de Meaux (Seine-et-Marne).

Si la tension est palpable dans les regards impatients des jeunes sympathisants, les paroles se veulent plus consensuelles, « quel que soit le résultat à l’issue du Congrès, la droite en sortira plus plus forte. » Nathalie Fanfant, ancienne candidate aux législatives dans la 15ème circonscription de Paris, dirige un groupe de travail qui réunit différentes tendances de droite. Pour elle, pas question de parler d’une guerre des chefs. Pourtant, à l’heure du choix, la tension n’a jamais été aussi forte. Alors que Fillon apparaît en tête dans les sondages, la droitisation de Copé semble séduire une bonne partie des sympathisants. Et dans la bouche du Secrétaire Général du parti, le duel résonne comme une évidence.  « Ma rencontre avec François Fillon sera le rendez-vous de la vérité ». Pour celui qui jure « promis j’arrête la langue de bois », la confrontation télévisée entre les deux grosses têtes du parti jeudi prochain, s’annonce riche en rebondissements.


La sécurité en fil rouge

 

Alors que l’époque sarkozyste est déjà loin derrière eux, les jeunes continuent de pleurer celui qu’ils appellent le « leader naturel » du parti. « On rêve de son retour, il nous manque ». Le credo se lit sur toutes les lèvres. Un atout de poids pour le député-maire de Meaux qui a promis-juré-craché qu’il ne briguerait pas la présidentielle de 2017 si Nicolas Sarkozy se présentait.

Qui de la ligne politique du chef ? Le discours de M.Copé a largement éclipsé le contenu de son programme pour se concentrer sur son combat face au Parti Socialiste et sa confrontation proche avec M.Fillon. En somme, c’est d’abord ce qu’incarne le Secrétaire Général qui séduit les militants. « Contrairement à François Fillon, M.Copé est un homme de terrain, dynamique et rassembleur. » Max Bernard, à tout juste dix-neuf ans, est responsable des jeunes copéistes à Meaux. De cette terre arrachée à la gauche en 1995, le politique en a fait son fief et un extraordinaire réservoir de sympathisants. « J’ai toujours vécu à Meaux. J’y ai vu les effets concrets de sa politique en matière de sécurité. » Sécurité, fermeté, autorité. Voilà la ligne copéienne qui rassemble.

Au tabou de la « droitisation » du chef, les militants corrigent du tac-au-tac. « Je parlerai plutôt de fermeté. Je ne vois pas de droitisation » Stéphane Tiki, délégué national des Jeunes Populaires reprend le credo de son modèle. « 0% petites phrases, 100% débat ». C’est indéniable, pour lui, M.Copé est celui qui dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Prudence néanmoins. Car l’émoi médiatique autour de l’affaire du pain au chocolat et du racisme anti-blanc a fragilisé le Secrétaire Général dans les derniers sondages qui donnent 66% des votes en faveur de M.Fillon. Une lutte interne dont l’issue se jouera sur le choix des 300 000 adhérents au parti le 18 novembre prochain.

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