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Joséphine, impératrice des arts, au Musée du Luxembourg

A l’occasion du bicentenaire de la mort de l’impératrice Joséphine dans son Château de Malmaison, le Musée du Luxembourg offre la première exposition à lui être exclusivement consacrée. Si en ces temps de printemps, vous avez quelques envies de musée, arrêtez-vous et profitez-en jusqu’au 29 juin 2014. 

Entre évocation d’un destin exceptionnel et récit d’une société en pleine mutation, l’exposition consacrée à l’impératrice Joséphine fait place aux diverses sculptures, peintures et autres objets lui ayant appartenu ou racontant son histoire.

« Je sens que je n’étais pas née pour tant de grandeur. » Formulée en 1802 à sa fille Hortense, deux ans avant que Napoléon Bonaparte se proclame empereur, cette citation de Joséphine apparaît dès le début de l’exposition et résonne tout au long de la visite.

 Un destin lié à l’histoire de France

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Qui aurait pu prédire le destin de cette jeune fille originaire de Martinique ? Née en 1763 aux Trois Îlets, Marie Joseph Rose de Tascher de La Pagerie, future impératrice Joséphine, est issue d’une famille de planteurs. Après son éducation à Fort-Royal (aujourd’hui Fort-de-France), elle arrive à Paris pour épouser le vicomte Alexandre de Beauharnais. Il en résulte un mariage malheureux.

Prise dans les tourmentes de la Révolution, elle échappe de peu au destin funeste de son mari et se rapproche, à la fin de la Terreur, de personnalités du monde politique et financier, monde dans lequel elle rencontre et épouse quelques mois plus tard un jeune général ambitieux du nom de Napoléon Bonaparte.

Proclamée impératrice le 18 mai 1804, Joséphine cultive une véritable passion pour les objets d’art et les bijoux. Elle aime être le sujet de nombreux portraits et commandes autant officielles que personnelles. D’ailleurs, en me promenant, j’entends une femme raconter une petite anecdote. Joséphine souriait peu sur ses portraits, non pas par préciosité, mais par esthétisme. Loin des soins dentaires que l’on peut avoir aujourd’hui, le sourire édenté de l’impératrice n’aurait certainement pas eu le même effet.

Amatrice des arts et de la botanique

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Sensible à l’art de son temps et très soumise à la mode, les goûts de Joséphine se reflètent à travers les différents objets qu’elle a côtoyés, touchés ou encore utilisés, que ce soit les robes qu’elle portait ou le fauteuil où elle s’asseyait. Mobilier, peintures et statues défilent sous les yeux des visiteurs qui en savent un peu plus sur l’histoire de cette femme marquée par les envies de conquête d’un homme. Les plus grands architectes de l’époque, Percier et Fontaine, imaginent de nouveaux modèles pour elle. Les plus grands fournisseurs se bousculent pour lui présenter leurs dernières créations, en témoignent des petits meubles en acajou. A l’image de ses voyages et de sa curiosité, certains des plus beaux ouvrages de l’époque sont présentés dans l’exposition. En outre, il ne faut pas oublier les aquarelles botaniques de Pierre-Joseph Redouté dont la finesse du trait n’a d’égal que la beauté de ses modèles éphémères. 

Forte d’une influence indéniable sur les arts de son temps, la vie de l’impératrice Joséphine ne se résume pas qu’aux moments passés auprès de Napoléon. C’est ce que l’on peut découvrir au fil des salles et de cette jolie évocation.

Malmaison, dernière maison de Joséphine

Malmaison sera le lieu où ses collections reposeront. Elle y fait d’ailleurs construire la Grande Galerie, visible sur quelques dessins exposés, pour montrer les nombreux tableaux et sculptures de maitres anciens. Les séjours du couple impérial au château y sont de plus en plus fréquents.

Le divorce en 1809, faute d’enfant, l’amène à habiter de manière permanente au domaine de Malmaison. C’est là qu’elle recevra le tsar Alexandre Ier et qu’en 1814, à la suite d’un coup de froid, elle succombera d’une angine gangréneuse.

« Les arts et les botaniques seront ma préoccupation. » a dit Joséphine à son fils Eugène à Malmaison en 1810. Si on peut découvrir le premier volet au Musée du Luxembourg, le second se déroulera à partir du 2 avril 2014 au château de Malmaison avec l’exposition Joséphine, la passion des fleurs et des oiseaux.

 Joséphine

Musée du Luxembourg, 19 rue de Vaugirard, 75006 PARIS

Ouvert tous les jours (sauf 1er mai) de 10h à 19h30 avec une nocturne le lundi jusqu’à 22 h.

Tarifs : 11 € (tarif plein), 7,50 € (tarif réduit), et gratuit pour les moins de 16 ans.

Du 12 mars au 29 juin 2014

 Sur présentation de votre billet du Musée du Luxembourg, bénéficiez d’une entrée tarif réduit à l’exposition Joséphine, la passion des fleurs et des oiseaux au musée national du Château de Malmaison (2 avril-30 juin 2014).

Photos :

–        Pierre-Paul Prud’hon, Portrait de Joséphine

–        Pierre-Joseph Redouté, Tulipes et Roses, aquarelle sur Vélin, Rachel L. Mellon, Oak Spring Garden Library © Collection of R.Lambert. Mellon Oak spring garden Library, Upperville

Sophie Vincelot

 

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