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La castration chimique est-elle la solution ?

A l’heure où les crimes sexuels sont parmi les plus odieux, la question de la récidive est récurrente. Cette pulsion primitive d’homme malade n’est pas correctement prise en charge. On est en droit de se demander si la société n’en est pas responsable ?

Les juges appliquent les lois existantes mais ne permet pas d’éviter la récidive à court terme. Une première infraction est presque impossible à prédire, certes. Mais la récidive oui.

Dans tout les pays d’Europe, la castration chimique est devenue une solution plus simple. Ce traitement médicamenteux se prend par voie oral ou injection et permet la réduction de la testostérone.

Ce qu’il faut savoir c’est qu’il n’y a aucun caractère irréversible. La castration cesse une fois l’interruption de la prise du traitement. Tout les pays de l’Union Européenne gèrent cette question de manière différente.

L’Europe en général

Dans tout les pays d’Europe, sauf 1, la castration chimique n’est pas obligatoire.  Elle est basé sur le volontariat et permet ensuite la réduction de peine et/ou une libération conditionnelle. C’est pendant l’année 2009 qu’il y a eu beaucoup de changements concernant la castration chimique.

En Pologne

C’est l’unique pays à avoir rendu la castration chimique obligatoire. Le 25 septembre 2009, la Diète (leur Chambre Basse) adopte un texte : la castration chimique est imposé aux délinquants sexuels. Le juge devra soumettre les personnes condamnées pour des infractions sexuelles (viols, agressions, …) à prendre un traitement médicamenteux obligatoire.

En Allemagne

Depuis 1998, la loi fédérale Allemande prévoit, sur l’exécution des peines, un article selon lequel, après 2 ans d’emprisonnements, un traitement est adapté à chaque cas. Sur la base du volontariat, les délinquants sexuels peuvent voir leurs peines réduite.

En Angleterre et au Pays de Galles

 

Aucun texte concernant la castration chimique mise à part un traitement médicamenteux destiné à réduire les pulsions sexuelles.

En Belgique

Ce n’est pas explicitement dit dans les textes de loi. Mais le juge peut éventuellement, en Belgique, accepter une libération conditionnelle ou supprimer la peine de sursis avec une mise en épreuve, à condition qu’il y ait un suivit médical. Ce suivi peut inclure la castration chimique mais c’est rarement appliqué.

Au Danemark

Le traitement médicamenteux doit-être accepté par le délinquant sexuel avec un suivis psychothérapeutique. Soit pendant l’incarcération ou la libération conditionnelle soit comme un substitut à l’incarcération.

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En Espagne

Aucun texte ne prévoit de traitement médicamenteux mais les débats ont souvent été soulevés concernant la castration chimique. En Août 2009, le ministre de la justice explique que le projet de loi ne prévoira pas de dispositions acceptant la castration chimique.

En Catalogne

A l’inverse de l’Espagne, la castration chimique entre en compte pour les plus dangereux et ceux qui sont susceptibles de récidiver. Toujours sur la base du volontariat, la prise de médicament n’a aucune conséquence sur l’exécution de peine. Seulement 4 personnes par an pendant 10 ans auront un accès à ce traitement avec un suivit psychologique.

En France

Le débat à été vif, en 2005 et 2007, la proposition de loi pour rendre obligatoire la castration chimique n’est pas passée. La proposition de loi comprenait un passage obligatoire devant 3 médecins dont un psychiatre avant une prise du traitement médicamenteux.

 

Aujourd’hui en France, comme un peu partout en Europe, se base sur le volontariat. Si pour le suivit socio-judiciaire il y’a un refus des soins, un emprisonnement pourra être mis à exécution.

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