Le 7 juillet 2024 aura lieu le second tour des élections législatives anticipées. Alors que le Rassemblement national a fait un score historique au premier tour, un barrage s’est mis en place dans les autres partis. De nombreux candidats ont choisi de se retirer pour ne pas permettre à l’extrême-droite d’avoir « les pleins pouvoirs ».
Dimanche soir, à l’issue des résultats, Gabriel Attal a été clair : « les candidats de la majorité présidentielle arrivés en troisième position devront se désister au profit des candidats en mesure de battre l’extrême-droite », a-t-il déclaré. Du côté du Nouveau Front Populaire, c’est le même discours. Ainsi, en cas de triangulaires avec le RN, les candidats de gauche doivent aussi se retirer pour faire « barrage » à l’extrême-droite. Finalement, à gauche comme chez la majorité présidentielle, il n’y a qu’un mot d’ordre : « éviter au RN d’obtenir les pleins pouvoirs ».
Pourquoi les candidats se retirent des élections législatives ?
L’objectif est simple : faire « barrage » au Rassemblement national. Sans grande surprise, le parti de Marine Le Pen risque d’arriver en tête du second tour des élections législatives. Néanmoins, il n’est pas assuré d’obtenir la majorité absolue. Sans majorité absolue, le parti d’extrême-droite risque de se retrouver dans une situation compliquée de majorité relative. Il sera difficile pour le RN de réussir à faire passer ses projets de loi. Et c’est ici, l’objectif des autres partis : « ne pas permettre au Rassemblement national d’obtenir la majorité absolue. Pour lui éviter d’avoir les pleins pouvoirs ».
Du côté du Rassemblement national, Jordan Bardella se montre confiant à l’idée d’obtenir la majorité absolue : « La politique est une affaire de vagues, et celle qui nous porte est puissante. Il faut conjurer le spectre d’une majorité relative parce qu’on ne peut pas prendre le risque d’arrêter la France pendant trois ans alors que le monde continue d’avancer », a-t-il confié au Figaro.
Un appel au « barrage » entendu ?
Selon France Info, 211 candidats se sont désistés pour tenter de faire barrage au Rassemblement national. A la base, 299 triangulaires étaient prévues dans les différentes circonscriptions. Dans l’objectif de ne pas permettre à l’extrême-droite d’accéder au pouvoir et suite à de nombreux désistements, ils ont réduit le nombre de triangulaires. Seulement 92 circonscriptions sont concernées.
Le Nouveau Front Populaire a respecté à la lettre la consigne de se retirer. Dans le cas où le RN est dans une triangulaire. Seule La France Insoumise apporte une nuance à cette règle. LFI se retire seulement si le RN est en tête dans la circonscription concernée. En tout, 177 candidats se sont retirés. Chez les macronistes, le parti Renaissance a appelé ses candidats arrivés en troisième position à se retirer. Cette fois-ci, 81 candidats se sont effacés de la course aux élections législatives.