Un sommet extraordinaire de l’OTAN s’est tenu ce jeudi 24 mars, à Bruxelles. Le thème : la guerre en Ukraine et surtout l’implication des pays membres dans ce conflit. Emmanuel Macron a affirmé que la France ne deviendrait pas un État cobelligérant et qu’aucune ligne rouge n’était définie. Explications.
Un état cobelligérant ?
La cobelligérance d’un État signifie son implication militaire dans un conflit aux côtés d’un pays en guerre. Dans ce conflit, comme l’a annoncé Emmanuel Macron à l’occasion des différents sommets, la France et les autres États membres souhaitent rester neutres et ne pas intervenir militairement. Cette non-intervention comprend le fait de ne pas envoyer de troupe sur le territoire assiégé mais également le fait de ne pas définir de ligne rouge ou encore de ne pas livrer un certain type de matériel militaire.
Quelle ligne rouge ?
Dans un conflit, la ligne rouge définit le seuil de l’intolérable ; dans le cas du conflit Russie-Ukraine, les soupçons pesaient sur une ligne rouge dont la limite serait l’utilisation d’armes chimiques, nucléaires ou bactériologiques. L’OTAN a assuré ne pas avoir défini de “ligne rouge » qui obligerait les pays membres à intervenir militairement si celle-ci subissait une violation. Toutefois, les chefs d’états occidentaux ont assuré que de telles attaques entraîneraient des représailles.
Pour éradiquer cette menace, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a demandé à plusieurs reprises que l’OTAN envoie des avions de chasse au-dessus du pays afin d’imposer une exclusion aérienne à la Russie. Les pays membres de l’organisation militaire n’ont pas donné suite, par peur de représailles et de guerre totale en Europe.
Si l’engagement n’est pas total, les pays membres ont assuré qu’ils allaient continuer à envoyer des armes, munitions et aides en tout genre à l’Ukraine, assiégée depuis maintenant plus d’un mois.