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Mariage pour tous : le débat doit-il se faire dans les écoles?

Alors que la grande manifestation contre le mariage pour tous se déroulera le 13 janvier prochain, les polémiques autour du projet de loi ne cessent de faire la une de l’actualité. Dernière en date, le rappel à l’ordre du ministre de l’éducation Vincent Peillon aux recteurs leur demandant « la plus grande vigilance » au sujet du mariage pour tous, dans les établissements catholiques. Les opposants au projet accusent le gouvernement de vouloir relancer la « guerre scolaire ».

Si le ministre de l’éducation a décidé vendredi dernier d’envoyer une lettre aux recteurs, c’est avant tout pour répondre au patron de l’enseignement catholique français, Eric de Labarre, qui avait suggéré en décembre l’organisation d’un débat autour du mariage gay dans les établissements privés.

Vincent Peillon, a expliqué son rappel à l’ordre lundi 7 janvier sur RTL, en affirmant qu’il ne fallait pas « importer des débats qui doivent avoir lieu dans la société ».

Accusé par la droite de vouloir ranimer la « guerre scolaire », le ministre a déclaré qu’ il y avait « un principe qui est assez simple dans notre école, sur des sujets qui intéressent les adultes, c’est la neutralité de l’école, nous ne faisons pas dans l’école de prosélytisme, nous veillons à respecter toutes les consciences ».

Quant à la suggestion du patron de l’enseignement catholique, Eric de Labarre, Vincent Peillon a expliqué que « sa lettre était une maladresse, qu’il avait rectifié dans ses propos de vendredi ». En effet Eric de Lararre s’est justifié la semaine dernière, en indiquant qu’il parlait de débats « entre adultes » et qu’il était « hors de question de remettre en cause la neutralité de l’enseignement et le respect des programmes ». Cependant, Eric de Labarre nuance ses propos en expliquant que « lorsque qu’il y a des questions posées par les jeunes et les enfants, le pire c’est évidemment de garder le silence ».

vincent peillon

L’opposition tente de se positionner

Si l’UMP s’était contenté jusqu’à l’heure de contester le projet à travers son président Jean-françois Copé, d’autres voix commencent à se faire entendre. Ainsi, Laurent Wauquiez, animateur du courant de la Droite sociale, s’est dit favorable à un référendum sur le mariage homosexuel. Invité du « Grand jury » dimanche dernier, il a d’ailleurs affirmé qu’il déposerait une « motion référendaire », afin d’obliger le Président de la République à passer par cette voix.

Le député de droite peut compter sur le soutien de nombreux parlementaires UMP mais également certains membres de l’UDI, le parti de Jean-louis Borloo.

La position ambiguë du Front national

Si la présidente du parti a déclaré dans un communiqué qu’elle ne participerait pas à la grande manifestation organisée dimanche prochain, elle affirme pourtant soutenir les « les élus, militants et sympathisants » du parti d’extrême droite qui iront manifester. Le parti reste donc défavorable au mariage et à l ‘adoption par les couples homosexuels, d’ailleurs une délégation du Front national sera présente dimanche prochain. Pour justifier son absence dans le cortège de dimanche prochain, l’ex candidate à la présidentielle a expliqué qu’elle ne voulait pas participer « à ce qui est devenu une grossière tentative de récupération politicienne et d’enfumage sociétal de la part de l’UMP et du PS ».

Marine Le pen poursuit en affirmant que « c’est sous le mandat de Nicolas Sarkozy et grâce au ministre de l’éducation (Luc chatel) que les portes des écoles ont été ouvertes au micro-lobby LGBT afin d’y diffuser auprès de nos enfants la délirante théorie du « genre » ».

Robin Moreau

 

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