Société

Notre rapport à notre corps a-t-il changé grâce au confinement ?

Lors du confinement, les habitudes des Français par rapport à leur corps ont été modifiées du fait de la fermeture des salons professionnels.

Le confinement a été l’occasion pour l’ensemble des Français de porter un regard nouveau sur leur corps. Pour les femmes, le port du soutien-gorge n’a plus été une obligation. Pour les hommes, leurs barbes et leurs cheveux ont poussé: un constat plus ou moins alarmant pour eux. Par conséquent, ce sont les sujets dont je souhaite parler aujourd’hui. Ainsi, je ne parlerai pas du rapport des Français avec leur alimentation et le sport qui ont eu une influence sur leur corps également.

Les femmes et leur corps: moins de soutiens-gorge et d’épilation

En premier lieu, le rapport des femmes avec leur corps a changé au niveau de la poitrine. Ceci a été une liberté retrouvée pour les femmes qui considèrent le soutien-gorge comme un carcan. Pour d’autres, porter un soutien-gorge est resté autant une habitude qu’un plaisir . En effet, la philosophe Camille Froideveaux-Metterie affirme dans une interview pour nos confrères de Brut que pour ces femmes, le soutien-gorge « joue un rôle dans leur vie amoureuse et sexuelle ». Toutefois, il ne faut pas oublier que d’autres femmes ont continuer de porter des soutiens-gorge car leurs seins nécessitent un maintien permanent

Donc, l’arrêt du port du soutien-gorge (pour celles qui en ont eu la possibilité et l’envie) a renforcé l’influence du mouvement «no bra», qui prône la liberté des femmes à la suite d’un abandon de leur soutien-gorge. En faisant ce choix, elles ont décidé de se libérer d’un diktat de la société. En outre, l’utilité du soutien-gorge est remise en question. Effectivement, les scientifiques assurent qu’après 1 an d’arrêt de port du soutien-gorge, les mamelons apprennent de nouveau à se maintenir seuls. De quoi faire réfléchir.

De même, selon leurs envies, les femmes ont arrêté de s’épiler ou ont utilisé ce qu’elles avaient à disposition pour continuer d’enlever leurs poils. Celles qui ont arboré leur pilosité ont dérogé à une sacro-sainte règle créée par la société. En effet, cette dernière encourage les femmes à s’épiler car la pilosité est considérée comme un signe de bestialité . Cependant, de nombreux posts sur les réseaux sociaux dénoncent cette règle.

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#PayeTonPoil⠀ « L’autre jour il faisait super chaud et on était sur la terrasse avec mes parents. Mon père torse nu bien sûr, velu de la tête aux pieds, des poils d’aisselles avec lesquels on pourrait faire des nattes. Je suis en débardeur et je m’étire et là il voit le pauvre centimètre de poils que j’ai. Il me dit « Bah ça va t’es à l’aise ! » Je lui fais « Bah et toi ? ». Sauf qu’évidemment… « C’est pas pareil, c’est dégueu sur une fille. Arrête de montrer ça ou je vais te tondre. » » ⠀ ⠀ #maipoils #januhairy #epilation #poil #lesprincessesontdespoils #pilophobie #moncorpsmonchoix #témoignage #bodypositivity #bodyhair #lesensdupoil #poils #féminisme #feminism #émancipation #bodypositive #allwomenarebeautiful #futureisfemale #thefutureisfeminist #bodyhairdontcare #noshavenoshame #normalizebodyhair

Une publication partagée par Paye Ton Poil (@payetonpoil) le 4 Juil. 2020 à 5 :32 PDT

Les hommes et leur anatomie: une envie croissante de se couper les cheveux

De fait, le problème de la gente masculine a été la pousse de ses cheveux. D’ailleurs, certains se sont essayés à la coupe maison comme le youtubeur Seb. Des tentatives poussant les coiffeurs à conseiller de ne pas se couper les cheveux avant la réouverture des salons. Ainsi, cette dernière a donc été extrêmement attendue par une grande partie des Français comme le montrent plusieurs sondages. En effet, 70 % des sondés ont planifié un rendez-vous chez le coiffeur dans la semaine du 3 juin 2020 selon un sondage de Harris Interactive.

A lire également: Confinement: hommes, prenez le temps de cajoler votre peau

Mais pourquoi les Français veulent-ils tant se couper les cheveux ? Plusieurs explications sont acceptables. En premier lieu, l’envie de ne pas ressembler à un animal est toujours concevable dans ce cas de figure. Ensuite, une autre idée-reçue peut l’expliquer: celle que les cheveux longs sont associés à la féminité. Enfin, une dernière éventuelle explication sur laquelle je suis tombée en faisant mes recherches. En effet, le psychanalyste Patrick Declerck affirme dans une étude sur les SDF de 2001, que ceux-ci ne se coupent les cheveux uniquement lorsqu’ils souhaitent se reprendre en main. Peut-on en conclure par extrapolation que les hommes n’ont pas souhaité montrer un laisser-aller de leur part lors du confinement ?

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Journaliste Web stagiaire
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