WWF a mis en garde les autorités néocalédonienne sur l’état du dugong. L’ONG a expliqué que l’espèce était plus que menacée de disparition si les braconnages ne cessaient pas.
D’une population estimée entre 700 et 800 spécimens en Nouvelle-Calédonie, le dugong ou « vache marine » est un mammifère marin se nourrissant de plantes, de fleurs et d’algues dans les fonds marins.
Certains habitants de cette région avouent être encore des consommateurs de cet animal, d’autres expliquent même qu’ils le chassent. Ce comportement est strictement interdit. En effet, la pêche ou la consommation de dugong sont passibles de très fortes amendes. Mais, le problème est que ces individus sont très difficilement repérables.
« Si rien n’est fait pour enrayer au plus vite cette pratique illicite, les dugongs disparaîtront purement et simplement de notre lagon. » WWF
Il faut agir vite
Selon les scientifiques de l’ONG, il faut tout mettre en oeuvre pour qu’il n’y ai pas plus de 5 morts de dugongs par an. En effet, selon certaines données, au-delà de cette limite, la population du dugong ne pourra pas se maintenir très longtemps. A noter que la femelle, au cours de ses 60 à 70 ans d’existence, n’enfante que 5 ou 6 petits.
Bien entendu, cette limite ne concerne pas les morts naturelles du dugong qui sont inévitables. Cependant, 30% des spécimens échoués présentaient des marques de braconnages.
Un Plan d’Action Dugong (PAD)
Depuis 2010, de nouvelles mesures pour enrayer le braconnage sont étudiées. En effet, un Plan d’Action Dugong a été mis en place.
Ce dernier regroupe des institutions, des associations, des ONG, des scientifiques mais aussi des responsables kanaks, locaux de Nouvelle-Calédonie.
La Nouvelle-Calédonie fait partie, aujourd’hui, des trois seules régions du monde à accueillir le dugong dans ses eaux. Avec elle sont présents les Émirats Arabes Unis (1000 spécimens) et l’Australie où la population est assez grande également.
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