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On regarde ou pas ? La petite souris, la nouvelle série d’Olivier Riche (France.TV)

Après l’OVNI Les tribulations de Georges et Fernand, Olivier Riche revient avec sa nouvelle fiction courte, « La petite souris » sur France.TV.

La série raconte les mésaventures de François, doté d’un superpouvoir pour le moins singulier : il peut littéralement prendre la place d’une autre personne en entrant dans son corps. Persuadé que sa femme le trompe, il cherche à savoir la vérité… en se glissant dans la peau de la meilleure amie de sa femme, Louise. Mais évidemment, rien ne va se passer comme prévu…

C’est dans le cadre du Nikon Festival désormais ouvert aussi aux séries que naît La Petite souris, un thriller fantastique de 6×2.20 qu’Olivier Riche met en scène. Après Les Tribulations de Georges et Fernand, pépite absurde présentée à Séries Mania, il revient avec cette série ultra ambitieuse. Pensée comme les courts du Nikon Festival, la série a un thème – le superpouvoir – et un durée (2″20 par épisode) avec un petit twist à la fin. Et comme sa grande sœur, La petite souris peut se vanter d’être une vraie réussie.

Un triller délicieusement machiavélique

Il y a de tout dans le Nikon Festival mais c’est souvent que l’on y trouve des projets singuliers, originaux même si tous ne brillent pas par des moyens démesurés. Mais le festival permet à de nouveaux talents de se faire la main, voire même de percer. Dans ce projet qui aura terminé 6e, ce n’est clairement pas le cas, la série étant aussi exigeante dans le fond que dans la forme. Sous des airs de comédie une nouvelle fois flirtant avec l’absurde, elle distille tout au long des épisodes un profond sentiment de mal-être, de gêne face à une situation dont chacun percevra qu’elle bascule dans un vrai cauchemar. Le héros ne saisit que trop tard l’erreur qu’il a pu commettre.

Olivier Riche soigne parfaitement tous les postes sur La petite souris, tant la réalisation, l’écriture mais aussi la photographie et la musique (juste comme il faut pour son côté angoissante) qui accentue le côté anxiogène de la narration. Si ‘ensemble s’apparente davantage à un film coupé en épisode qu’à une série où chaque épisode aurait conservé son « indépendance », l’histoire est prenante de bout en bout, soignant ses effets et multipliant les références à des univers divers et variés.

Ainsi on pourra penser à la série Plan B à laquelle elle emprunte l’aspect fantastique planqué dans la banalité du réel. Elle fait également pensé à de nombreux petits thrillers américains que l’on dévorait en vidéo club auprès desquels on était passé mais qui nous surprenait plus que de raison une fois terminé (on pense notamment à l’excellent La porte des secrets sorti en 2005 avec Kate Hudson). Mais c’est bien à un épisode d’Alfred Hitchcock présente que l’on repense en regardant la série, anthologie du maître du suspense qui a fait les grandes heures de la télé avec un thriller s’achevant sur un twist redoutable qui offre une nouvelle lecture à l’ensemble. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ici le spectateur est plus que surpris par cette fin qu’il ne pouvait pas anticipé, une fin à tiroir, promesse d’une suite que l’on attend déjà que trop.

« Je reviendrais … Je reviendrais »

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Rédacteur en chef du pôle séries, animateur de La loi des séries et spécialiste de la fiction française
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